Jacques CLEMENT, Président du SPECT

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Quelle est la vocation des rencontres professionnelles des programmes de flux que le SPECT organise ?

Jacques CLEMENT

Les programmes de flux construisent l’identité d’un diffuseur. Très souvent, ces émissions structurent et rythment la grille des chaînes de télévision. Aujourd’hui, l’économie des diffuseurs est assez délicate et nous sommes exposés à de nouveaux défis. C’est pourquoi nous organisons les premières rencontres professionnelles des programmes de flux. Pour être très honnête, il y a encore quelques années, bon nombre de personnes – y compris dans l’audiovisuel – considéraient qu’il suffisait de placer une caméra pour fabriquer ce genre de programmes. Or, ce n’est évidemment pas le cas.

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Quels seront les enjeux et les perspectives mis en avant lors de ce colloque ?

Jacques CLEMENT

Nous organisons 2 tables rondes. La 1ère s’intitule «Formats : quoi de neuf depuis Jacques Antoine ?». En compagnie de diffuseurs, nous leur démontrerons que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. La 2nd table ronde s’intéressera au «second écran», aux technologies et aux développements liés à la consommation et à la production de l’image. S’il y a un genre qui offre des perspectives de développement sur le «second écran», c’est bien le programmes de flux.

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Quel bilan tirez-vous justement de la production de flux en France ? 

Jacques CLEMENT

Nous possédons un vivier de talents sous-exploités. A la différence des productions patrimoniales, le développement des programmes de flux est alimenté par un autofinancement des producteurs. Depuis la création du SPECT en 2005, nous accomplissons un important travail auprès des directeurs d’antenne et des pouvoirs publics, afin de discuter, négocier et réfléchir autour de ces programmes audiovisuels. Au final, plus les créations françaises seront sur les antennes, plus nous aurons la possibilité de les commercialiser à l’étranger, et plus les fonds de développement seront importants.

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Dans un contexte de restriction budgétaire, que souhaitez-vous revendiquer aujourd’hui dans votre secteur ?

Jacques CLEMENT

Nous revendiquons la notion de «créativité» dans les programmes de flux, aussi bien dans les formats importés que dans les créations françaises. En une décennie, le nombre de diffuseurs a augmenté dans l’Hexagone. Du coup, les bons formats étrangers sont très demandés. Cela signifie également que les programmes développés en France deviennent eux-aussi incontournables pour les diffuseurs. Parmi les autres enjeux à mettre en avant, il y a l’ouverture des émissions de flux au placement de produit.