J. MIELCAREK (RMC-BFM) : «BFM2 a été conçue comme un service complémentaire à BFMTV»

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Après BFMTV, voici BFM2. Composée d’une rédaction dédiée au sein des rédactions digitales, cette nouvelle chaîne digitale est un projet totalement inédit qui se différencie par son écriture et son inspiration des codes du stream. Entretien avec Julien MIELCAREK, directeur délégué en charge de l’information digitale de RMC et BFM.

MEDIA +
Quand et comment a été initiée BFM2 ?
JULIEN MIELCAREK
Il s’agit d’un projet sur lequel nous réfléchissons depuis deux ans maintenant. Nous avions commencé à diffuser des directs différents de ceux de BFMTV sur le site et l’application. Ensuite, lors de la dernière présidentielle, nous avons choisi de retransmettre l’intégralité des meetings en ligne. Progressivement, nous sommes passés à un direct par jour, puis à plusieurs. Nous nous sommes alors rendu compte que nous disposions d’une grande quantité de contenus. Pour offrir plus de clarté à nos spectateurs, nous avons décidé de créer un point d’entrée unique: une nouvelle chaîne, BFM2. La promesse est simple : si vous suivez un événement en direct sur BFMTV et que vous souhaitez en voir un autre, vous vous branchez sur BFM2.
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BFM2 est donc un service en plus ?
JULIEN MIELCAREK
Oui, la chaîne a été conçue comme un service complémentaire à BFMTV. Nous avons la chance de pouvoir compter sur des reporters présents partout en France et à l’étranger. Cependant, avec seulement 24 heures dans une journée, il est impossible de couvrir tous les événements en continu sur une seule chaîne. Sur BFMTV, lorsque survient un événement majeur, l’antenne se concentre entièrement dessus. Pendant ce temps, les autres reporters qui couvrent des actualités différentes pourront diffuser leurs reportages en direct sur BFM2. Cela permet d’offrir une couverture plus complète et diversifiée des actualités, sans que rien ne soit laissé de côté.
MEDIA +
C’est donc le jeu des bascules entre BFMTV et BFM2 ?
JULIEN MIELCAREK
Absolument, c’est une bascule permanente entre les deux chaînes. Sur BFMTV, il y aura aussi des renvois pour annoncer les événements à suivre sur BFM2.
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Les événements locaux couverts par les BFM Locales sont-ils exploitables par BFM2 ?
JULIEN MIELCAREK
Nous travaillons en étroite synergie avec BFMTV et nos dix chaînes d’info locale. Par exemple, nous avons déjà réalisé des tests lors de la braderie de Lille. Mais si une chaîne d’info locale BFM propose une édition spéciale sur un événement, BFM2 et BFMTV feront des choix éditoriaux différents afin de maintenir cette promesse de complémentarité entre nos différentes chaînes. Cela permet de garantir une couverture variée des actualités, sans doublon, tout en offrant un contenu distinct et pertinent sur chaque canal.
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De quel effectif disposez-vous sur BFM2 ?
JULIEN MIELCAREK
Nous avons constitué une équipe dédiée de cinq personnes. Elle vient s’ajouter à notre pôle audio-vidéo sur le digital. Cela porte à plus de trente le nombre de personnes qui travaillent spécifiquement sur ces sujets. À cela s’ajoutent tous les reporters de BFMTV qui collaborent déjà activement avec la chaîne.
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Pas d’incarnant spécifique, ni de grille de programmes ?
JULIEN MIELCAREK
Seuls nos journalistes interagiront avec les reporters sur le terrain. Il n’y aura pas de grille de programmes sur BFM2 ni de rendez-vous fixes. C’est un flux en continu, similaire à ce que l’on peut trouver sur des plateformes comme YouTube ou Twitch. On va même assumer parfois d’avoir une heure de direct sans commentaire depuis un endroit dans le monde. Chaque matin, nous décidons rapidement de ce que nous allons diffuser, puis nous ajustons tout au long de la journée en fonction de l’actualité, des équipes sur le terrain et de BFMTV, l’objectif étant bien sûr de ne pas diffuser la même chose sur les deux chaînes.
MEDIA +
Quelle technologie utilisez-vous ?
JULIEN MIELCAREK
La chaîne est entièrement digitale, tout comme son infrastructure de diffusion. Nous avions besoin d’un système flexible, permettant aux journalistes de BFM2 de prendre l’antenne à tout moment, en toute autonomie. Cette souplesse est essentielle pour réagir rapidement aux événements en direct, et pour permettre une couverture fluide et réactive, sans dépendre de structures lourdes.
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Quels sont les enjeux de distribution?
JULIEN MIELCAREK
Notre objectif est d’être accessibles partout. Nous commençons via notre site et notre application, mais très rapidement, nous serons également présents sur tous les fournisseurs d’accès à Internet (SFR, Bouygues, Free pour l’instant), ainsi que sur les téléviseurs connectés, Molotov, SamsungTV+, et les téléviseurs TCL. Il est difficile de déterminer avec précision le nombre de personnes que nous pourrons toucher, mais en étant diffusés sur autant de plateformes, nous visons une large audience et une accessibilité maximale.
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Comment faire émerger BFM2 ?
JULIEN MIELCAREK
En capitalisant sur la puissance de notre application pour promouvoir la chaîne, ainsi que sur nos réseaux sociaux qui comptent 20 millions d’abonnés. De plus, un grand plan de communication d’un mois a déjà commencé hier sur la chaîne, avec des bandes annonces et des messages dans le scroll de BFMTV. Ce dispositif vise à maximiser la visibilité de la nouvelle chaîne et à attirer un large public dès son lancement.