La Société européenne de production, qui produit «Secrets d’histoire» depuis 17 ans sur France Télévisions, a développé un véritable savoir-faire dans le domaine de la production. Rencontre avec son président.
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Quelle longévité pour «Secrets d’histoire» à l’antenne depuis bientôt deux décennies !
Jean-Louis REMILLEUX
Depuis 17 ans, je produis «Secrets d’histoire», mais cela fait déjà 35 ans que je travaille comme producteur de télévision, participant à la création d’émissions telles que «Vu du ciel» et «Rendez-vous en terre inconnue». La réussite de «Secrets d’histoire» n’était pas prévisible, étant donné que la télévision ne relève pas d’une science exacte. Il est difficile de prédire avec assurance la longévité d’un programme. En revanche, nous pouvions deviner que les émissions d’histoire puissent être un refuge en périodes d’incertitude. Notre objectif est justement de ne pas présenter l’histoire de manière idéalisée.
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Quelle technique de narration avez-vous développée ?
Jean-Louis REMILLEUX
On a d’abord besoin d’un excellent passeur : Stéphane Bern apparaît comme la personne idéale. C’est un long compagnonnage puisque j’ai produit «Saga» (1998-2003) sur TF1 et «20h10 pétante» (2003-2006) sur CANAL+ qu’il animait. Nous partagions une passion commune pour l’histoire. Nous devons à Patrick de Carolis et Patrice Duhamel l’existence de «Secrets d’histoire». Nous avions quitté CANAL+ pour ce projet.
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Le passage de «Secrets d’histoire» de France 2 à France 3 a-t-il impacté la narration ?
Jean-Louis REMILLEUX
Non, nous avons conservé les mêmes principes, écritures et comédiens puisqu’il s’agit de véritables docu-fictions. Chaque sujet a son réalisateur-enquêteur qui déroule un fil conducteur. Il faut ensuite interviewer les meilleurs historiens, biographes et universitaires. Pour qu’un épisode de «Secrets d’histoire» soit réussi, il faut découvrir des lieux et que le destin du personnage ait une dimension romanesque. Notre programme reflète l’esprit de France 3, axé sur le patrimoine et les régions. Notre audience est d’ailleurs principalement régionale.
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Et pourtant vous traitez d’histoires à l’étranger ?
Jean-Louis REMILLEUX
En 17 ans, nous avons produit près de 200 émissions, explorant en profondeur l’histoire à travers le monde. Nous avons couvert des figures historiques : Frédéric II (roi de Prusse), Henri VIII d’Angleterre, Catherine de Russie et Isabelle la Catholique. Nous avons aussi traité d’artistes emblématiques : Raphaël, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Mozart et Beethoven. Nos tournages nous ont menés aux quatre coins du globe, illustrant notre engagement à présenter une histoire riche et variée.
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Comment exploitez-vous votre catalogue ?
Jean-Louis REMILLEUX
En gérant notamment la plateforme secretsdhistoire.tv à laquelle vous pouvez vous abonner, retrouver les émissions, programmes courts, quiz…
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Distribuez-vous le programme à l’international ?
Jean-Louis REMILLEUX
On y travaille sérieusement. Nous traduisons actuellement toutes les émissions en anglais. La demande est d’abord venue des pays francophones. L’engouement s’est ensuite étendu aux Américains, influencé par la présence d’une communauté française aux États-Unis. Ces communautés, élevant leurs enfants dans des écoles à l’étranger, expriment un besoin pour que leur progéniture découvre l’histoire de France, souvent absente de leur cursus scolaire.
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Il vous reste encore beaucoup de «Secrets d’histoire» à explorer ?
Jean-Louis REMILLEUX
Bien sûr, je pense à des figures comme Sitting Bull ou encore Louis XI. Nous nous efforçons de démêler la vérité sur des personnages qui sont supposés avoir existé. Par exemple, nous avons produit des émissions sur Robin des Bois et Spartacus.
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Développez-vous d’autres émissions en parallèle ?
Jean-Louis REMILLEUX
Oui, nous travaillons sur un beau projet de série documentaire pour France Télévisions. Mais il est encore trop tôt pour en parler.