MEDIA +
Retour de la série «Cardinal» pour une 4ème et ultime saison sur Canal+ dès le 1er juin. Quel regard portez-vous sur cette production 100% canadienne ?
Jennifer KAWAJA
Ça a été une belle aventure. Produite par Sienna Films et eOne en association avec CTV, la série «Cardinal» a voyagé partout dans le monde. A l’origine du projet, CTV, le principal réseau de télévision du Canada souhaitait développer une série dramatique. Dans le cadre de cette démarche, nous avons travaillé sur un drame psychologique en 6 épisodes adapté du roman primé «Quarante mots pour la neige» de Giles Blunt, premier volet de la collection «Les Mystères de John Cardinal». Tous ces romans policiers se déroulent dans l’Ontario, province située au centre-est du Canada. Ça a été notre point de départ.
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De quel budget disposiez-vous au lancement ?
Jennifer KAWAJA
En saison 1, notre budget était de 2,6 M$ canadiens par épisode (soit 1,6 M€/épisode). C’est environ deux fois plus que pour une série canadienne à budget moyen. L’investissement a d’ailleurs augmenté au fil des saisons.
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Quel a été l’accueil de la série «Cardinal» dans son pays d’origine, au Canada ?
Jennifer KAWAJA
Lors des premières saisons, «Cardinal» a été l’une des fictions canadiennes les plus visionnées (près de 2 millions de téléspectateurs en moyenne, ndlr). La série a même été saluée par les critiques les plus réputées, et nous avons été nommés à plusieurs reprises aux Golden Globes.
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Dans combien de pays a-t-elle été vendue ?
Jennifer KAWAJA
Dans 120 pays ! C’est bien la preuve que le Canada est en mesure de proposer de véritables séries nordiques inspirantes. On reprend notre place. Par le passé, les séries canadiennes n’ont pas suffisamment véhiculé notre sensibilité. La 4ème saison de «Cardinal» connaît une diffusion internationale, notamment sur CTV, Hulu, BBC4, Canal+, NBC Universal et de nombreux autres points de vente internationaux.
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Aviez-vous bien mesuré le potentiel international de la série ?
Jennifer KAWAJA
Même si nous produisons une série locale au départ, elle a vocation à parler à tous. En revanche, nous ne savions pas que l’impact allait être aussi international. Lorsque l’on raconte une vraie histoire, les gens s’identifient. «Cardinal» est bien la preuve que nous pouvons être la fiction n°1 au Canada tout en la vendant dans le monde. La chaîne canadienne nous avait demandé de créer une fiction qui n’était pas la copie d’une autre série policière. C’était un formidable défi. Nous avions aussi beaucoup de liberté. L’interprétation, portée par le tandem Billy Campbell («The Killing») et Karine Vanasse («Revenge») est remarquable.
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Pourquoi n’avez-vous pas envisagé la coproduction internationale ?
Jennifer KAWAJA
Aux États-Unis, les chaînes et les coproducteurs qui ont lu le scénario nous ont dit que c’était trop canadien, et que ça manquait d’action. C’est pourtant cette atmosphère calme et silencieuse qui a capté le public mondial.
LES DIRIGEANTS
Jennifer Kawaja
Coprésidentes
Julia Sereny
Coprésidentes
COORDONNEES
489 College Street, Suite 305
Toronto, Ontario
Canada M6G 1A5
DATE DE CREATION
1992
PRODUCTIONS
«Cardinal», «Ransom», «New Waterford Girl»,…