J. ESCARPIADO (TF1) : «On achète entre 40 et 50 téléfilms de Noël chaque année»

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Véritable phénomène, les téléfilms de Noël rencontrent un public grandissant. Programmées dès le 2 novembre à 13h55 et 15h45, ces fictions légères répondent à une véritable attente. Entretien avec Jonathan ESCARPIADO, Directeur adjoint des acquisitions du Groupe TF1. 

Considérez-vous les téléfilms de Noël comme un phénomène grandissant ? 

Oui, c’est le cas. D’ailleurs, je ne suis pas étonné de voir que l’on s’y intéresse autant. Chaque année, on ressent un véritable engouement autour des téléfilms de Noël. Ces derniers sont diffusés en début d’après-midi sur TF1 à 13h55 et 15h45, avec la promesse d’1 inédit/jour. Ces fictions apportent ce que le public attend, à savoir de la positivité, de la légèreté et de la fantaisie autour de valeurs familiales. C’est devenu un rendez-vous à part entière. Un repère. La télévision remplit ainsi son rôle d’écoute conjointe. 

En programmant vos téléfilms de Noël dès le 2 novembre, il n’y a plus aucune saisonnalité ? 

C’est une stratégie mise en place en 2017. Débuter la programmation de ces téléfilms début novembre peut paraître tôt, mais n’est pas un hasard. Le public répond présent. Les audiences sont considérables avec plus d’1,5 million de téléspectateurs et près de 30% de part d’audience sur la cible commerciale des femmes responsables des achats. Croyez bien que si les retours n’étaient pas satisfaisants, TF1 aurait revu sa programmation et ajusté le tir. Les gens apprécient de voir s’installer progressivement cet esprit de Noël, synonyme de rêve, de célébration et d’espoir. Nous répondons à la demande. Y compris sur les téléfilms diffusés en novembre, on essaie de respecter la promesse avec des décors en lien avec la période (neige, sapin, illuminations,…)

Comment le Groupe TF1 se positionne-t-il sur les téléfilms de Noël en matière d’acquisition ?  

Nous avons des accords privilégiés avec plusieurs producteurs américains dont certains sont les spécialistes du genre. A cet égard, nous avons un droit de premier regard sur les téléfilms et leurs acquisitions. Nous recevons très en amont les scénarios et nous pouvons ajuster le casting, le script et l’édito. Il faut dire que l’Europe est un gros marché pour les Américains. Les producteurs écoutent leur partenaire et on avance main dans la main. Le réseau de télévision Hallmark reste la référence en la matière. On vise le haut du panier de l’offre avec si possible des castings glamour. Nous sommes présents sur le terrain et en veille constante. On achète entre 40 et 50 téléfilms de Noël chaque année pour alimenter la grille de TF1, du lundi au vendredi pendant la période des fêtes. 

Le reste de l’année, tentez-vous de vous adapter aux saisonnalités ? 

L’après-midi sur TF1 est réservé à l’offre de téléfilms US. Le reste de l’année, nous proposons beaucoup de thrillers. On mise davantage sur des histoires sombres et tendues. On essaie de varier les plaisirs. Pendant les vacances, nous privilégions les comédies romantiques.