Le journaliste Patrick Poivre d’Arvor a bien été approché par iTELE pour participer à une émission, mais n’a pas posé comme condition le départ de l’animateur Jean-Marc Morandini, a affirmé mardi l’ex-présentateur du JT de TF1. «Je confirme que j’ai bien été approché il y a trois mois par les dirigeants d’iTELE pour participer au lancement de la nouvelle chaîne CNews», la nouvelle identité d’iTELE qui devrait être lancée prochainement, a indiqué PPDA. «Non pour prendre la place de qui que ce soit mais comme intervenant dans une émission de débat et de décryptage», a-t-il assuré. Selon le site Les Jours, il participerait à une émission animée par Virginie Chomicki, directrice adjointe de la chaîne, nommée par Vincent Bolloré lorsqu’il a pris le contrôle de Canal+ et évincé la plupart des dirigeants d’iTELE. «Les discussions viennent de reprendre sur cette éventuelle participation. Aucune condition n’a été posée de part et d’autre», a affirmé PPDA. Reprenant une information du Figaro, plusieurs médias ont affirmé mardi que le journaliste aurait posé comme condition à son arrivée le départ de Jean-Marc Morandini, mis en examen pour «corruption de mineur aggravée», et suspendu d’antenne depuis la rentrée sur Europe 1. Selon les médias, PPDA pourrait rejoindre Jean-Pierre Elkabbach, 79 ans, qui vient de perdre sur Europe 1 l’animation de l’interview politique du matin, ainsi que l’ex-présentateur du JT de France 2 et ex-conseiller du CSA Rachid Arhab, 61 ans, qui ont eux aussi été approchés. PPDA, 69 ans, avait été évincé de TF1 en 2008 et avait alors critiqué la «brutalité» de son licenciement. Selon une source proche du dossier, PPDA n’interviendrait que le week-end sur iTELE et devrait continuer à animer sa tranche d’information quotidienne sur Radio Classique, du lundi au jeudi. En revanche, Europe 1 a averti que le départ de Jean-Pierre Elkabbach vers iTELE était «incompatible» avec son maintien à l’antenne. Evincé début janvier de l’interview du matin, Jean-Pierre Elkabbach devait conserver ses émissions du weekend mais il n’était pas à l’antenne dimanche pour «Le grand rendez-vous». La chaîne d’information recherche de nouvelles têtes d’affiche pour remonter son audience, laminée depuis la grève de 31 jours en octobre-novembre contre les nouvelles orientations de la direction. A l’issue de ce mouvement, 98 salariés sur 180 ont décidé de quitter la chaîne, qui faute d’effectifs suffisants n’a pu assuré de direct pendant les week-ends des fêtes. La direction de Canal+ est convoquée mercredi devant le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour évoquer l’avenir de la chaîne.