L’Union européenne veillera au respect de «la liberté de la presse», indique lundi dans une interview la commissaire européenne en charge de la Justice, à propos d’un projet de loi très controversé en Italie limitant les écoutes téléphoniques et leur publication. Quand le texte aura été approuvé définitivement, «nous l’analyserons à fond en gardant à l’esprit que la Commission défend toujours la liberté des médias et d’information qui sont des valeurs fondamentales de l’UE», déclare la commissaire Viviane Reding, dans un entretien au quotidien de gauche «Repubblica». «La Commission est au courant de l’importance des discussions en cours en Italie» et va suivre «avec attention» l’évolution du texte. Ce projet a déjà été adopté par le Sénat mais a depuis subi de nombreuses modifications avant son arrivée à la Chambre des députés et pourrait n’être adopté qu’en septembre. A ce moment-là, «je donnerai mandat à mes experts de vérifier s’il y a des implications de droit communautaire», a souligné la commissaire. Selon elle, la charte européenne sur la liberté de la presse comprend des «principes de base que les gouvernements doivent respecter dont l’interdiction de la censure, le libre accès aux sources et la liberté de chercher et publier les informations».