Le passage au numérique de l’audiovisuel italien pourrait renforcer les médias dominants et nuire à la pluralité, a mis en garde vendredi l’Institut international de la presse (IPI), à l’issue d’une mission de trois jours en Italie. L’Etat italien doit encore déterminer quelles chaînes participeront à l’offre numérique et les critères actuels semblent favoriser les opérateurs existants: «ils requièrent une diversification du contenu que de nouveaux acteurs peuvent difficilement offrir», a relevé dans un communiqué l’institut, dont le siège est à Vienne. «L’issue de l’appel d’offres pourrait consolider l’environnement actuel de duopole, dans lequel l’opérateur public Rai et le réseau audiovisuel privé Mediaset, qui appartient au Premier ministre Silvio Berlusconi, contrôlent plus de 75% des parts d’audience», a souligné l’institut. L’IPI préfèrerait que «le critère pour l’appel d’offres favorise les nouveaux entrants plutôt que ceux qui sont en place». Les dates de l’appel d’offres restent à déterminer et l’IPI dénonce l’absence de prise de décision comme une manière de préserver le statu quo.
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