Le syndicat CGT de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) a fait part, mercredi dans un communiqué, de son «inquiétude» et d’«interrogations quant à l’avenir des missions du service public» de cet établissement. «L’entreprise et ses salariés sont aujourd’hui plongés dans l’inquiétude», affirme la CGT qui s’interroge sur les projets du président de l’INA, Mathieu Gallet. Le syndicat cite notamment «sa stratégie d’entreprise essentiellement tournée vers une politique commerciale disparate», «son nouveau projet immobilier qui pourrait aboutir à un déménagement total ou partiel» et «la négociation sur la convention collective qui piétine depuis des mois». Interrogé, M. Gallet a souligné être «parfaitement transparent» vis-à-vis des partenaires sociaux et «ouvert au dialogue». «Toutes les décisions qui pourraient être prises le seraient en concertation avec eux», a-t-il dit. Il a précisé être «au stade des réflexions partagées concernant divers projets indispensables à la bonne marche de l’Ina sur lesquels (il) réfléchi(t) dans le respect de nos missions de service public». La CGT a appelé les salariés à se mobiliser en se rassemblant jeudi devant l’antenne de l’INA à Paris, à l’occasion de la tenue du conseil d’administration de l’entreprise. Ex-directeur de cabinet adjoint au ministère de la Culture, M. Gallet, 34 ans, a été nommé à la tête de l’INA en mai 2010 en Conseil des ministres. Fin janvier, le parquet de Créteil a ouvert une enquête sur un possible conflit d’intérêts résultant de sa nomination.