Concevoir de l’information à la demande en streaming ou d’abord pour les réseaux sociaux: le groupe TF1 a présenté mercredi ses nouveautés afin de toucher un public plus jeune qui s’informe d’abord sur smartphone. «On est en train de développer la première offre d’information qui est conçue pour être consommée à la demande sur une plateforme de streaming», a annoncé Rodolphe Belmer, PDG de TF1, lors d’une conférence de presse. «Aucune plateforme de streaming au monde aujourd’hui ne propose d’information pour différentes raisons» mais, l’une d’elles, «c’est qu’il n’y a pas de format» et «on est en train de développer ça», a-t-il ajouté, sans donner d’échéance pour le lancement de cette offre sur l’application MyTF1. Autre nouveauté majeure: TF1 Info – déclinaison en ligne de l’information de l’ensemble des rédactions du groupe (TF1 et LCI) – diffusera sur les réseaux sociaux des reportages, des enquêtes et des directs conçus pour le web par le journaliste Paul Larrouturou. Ces formats pourront également alimenter l’antenne de LCI et TF1. «Une majorité de Français s’informent en priorité sur les smartphones, avant la télévision, et donc on a décidé de tenter vraiment de faire les reportages d’abord et uniquement en 9:16e, en clair, à la verticale», a expliqué Paul Larrouturou. «Notre pari» est «peut-être qu’en 2025, 2026, quand une personnalité politique voudra annoncer sa candidature» à l’élection présidentielle, plutôt que de venir sur le plateau du JT de TF1, «elle viendra te voir pour annoncer sa candidature et toucher un public plus jeune», a lancé Thierry Thuillier, directeur général adjoint information du groupe. Rodolphe Belmer, à la tête du groupe TF1 depuis mi-février, a par ailleurs souligné investir «énormément dans l’information», à savoir 150 millions d’euros par an. Le groupe «continuera à investir massivement dans les prochaines années dans une information qualitative, accessible à tous et non polarisée politiquement, au service de l’ensemble du pays et de la nation». En amont des Etats généraux de l’information, annoncés par l’Elysée et qui se tiendront en septembre, le PDG a indiqué vouloir «contribuer au débat public actuel». «Il faut, selon nous, se concentrer sur la vitalité économique des grands médias et en particulier des grands médias d’information. Sans vitalité économique, pas de liberté éditoriale et pas de vitalité éditoriale», a-t-il plaidé. Or «l’argent de la publicité délaisse progressivement, pour de bonnes et de mauvaises raisons, les médias pour les hébergeurs», ce qui constitue une «préoccupation majeure» pour le secteur, a-t-il conclu.