Facebook a fermé des centaines de comptes et de pages liées à un groupe accusé de propager des infox et des messages de haine en Indonésie, a annoncé le groupe américain vendredi. L’organisation en ligne visée, Saracen, s’est illustrée par «une exploitation abusive et coordonnée de la plateforme» par un réseau de comptes qui propagait de fausses informations, a indiqué Nathaniel Gleicher, responsable de la cybersécurité de Facebook dans un communiqué. «Les gens qui sont derrière cette activité se sont coordonnés pour utiliser de faux comptes qui masquaient leur identité, ce qui a constitué la base pour notre action» de fermeture des comptes, a-t-il expliqué. Saracen s’est fait connaître il y a deux ans pour avoir été accusée par la police d’avoir propagé de fausses informations sur les réseaux sociaux. Au moins un de ses membres a été condamné à de la prison. Les autorités indonésiennes s’inquiètent de potentielles incitations à la violence par des groupes extrémistes qui pourraient accentuer les divisons sociales ou religieuses dans le pays qui est entré en campagne électorale avant l’élection présidentielle au mois d’avril. Quelque 800 comptes Facebook liés au groupe Saracen, 207 pages, ainsi que 546 groupes et comptes Instagram ont été bannis, a indiqué Nathaniel Gleicher. Environ 170.000 personnes suivaient au moins une des pages et plus de 65.000 personnes au moins un des comptes Instagram. Les groupes et comptes ont été fermés sur la base de leur «comportement, pas du contenu qu’ils affichaient», a précisé le responsable. Facebook a renforcé ses efforts pour contrer les tentatives de manipulation de l’opinion via de faux comptes après avoir été accusé d’avoir contribué à une campagne financée par la Russie pour influencer les élections américaines de 2016. «Nous travaillons constamment à détecter et arrêter ce type d’activité parce que nous ne voulons pas que nos services soient utilisés pour manipuler les gens», a noté Nathaniel Gleicher.
Accueil Internet Internet - Institutionnel Indonésie: Facebook ferme des centaines de comptes diffusant des infox