Le «Wall Street Journal» et le «New York Post» ont porté plainte lundi contre Perplexity, une start-up d’intelligence artificielle (IA) générative accusée, comme OpenAI (ChatGPT) par d’autres journaux, de piller leur propriété intellectuelle.
Perplexity combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur le web, comme Google, et fournir des réponses aux questions des utilisateurs, comme ChatGPT.
Mais selon le quotidien économique et le quotidien conservateur, la start-up de San Francisco se sert – entre autres – de leurs articles pour alimenter son service.
Perplexity «prétend fournir à ses utilisateurs des informations précises et actualisées sur une plateforme qui, selon ses propres termes, permet aux utilisateurs de «sauter les liens» vers les sites web des publications originales», déclarent les journaux dans la plainte déposée lundi à New York.
Mais l’entreprise californienne «se livre à des copies illégales massives des articles protégés par le droit d’auteur des éditeurs» et «détourne les clients et les revenus essentiels» des publications, assènent les éditeurs de presse. Fondée il y a deux ans et soutenue par Jeff Bezos (fondateur d’Amazon), Perplexity génère des revenus grâce à des abonnements payants pour les particuliers et a récemment lancée une version pour les entreprises.
Début octobre, le «New York Times» avait aussi exigé de Perplexity qu’elle cesse de piller indûment ses contenus sous peine de poursuites.
La start-up avait contesté les accusations du journal, estimant «qu’aucun organe ne détient de droits de propriété intellectuelle sur des faits, selon la législation».
Le quotidien américain a déjà déposé plainte en décembre contre OpenAI et son investisseur Microsoft pour violation des droits d’auteur.
Plusieurs médias ont choisi de signer des accords de licence pour leurs contenus avec des sociétés d’IA générative, dont News Corp, propriétaire du «Wall Street Journal» et du «New York Post», avec OpenAI.
D’après la plainte de ce lundi 21 octobre, Perplexity a ignoré leur requête pour mettre en place un partenariat similaire.
Les plaignants demandent des réparations et la destruction de toute base de données contenant des articles tirés de leurs publications.