Quels projets documentaires pour LCP en 2021 ? Quel volume et quels investissements de la chaîne ? Réponses et tour d’horizon avec Isabella PISANI, Responsable de l’Unité Documentaire et des Acquisitions à LCP Assemblée nationale.
Que représente le volume des documentaires sur LCP ?
120 heures chaque année, sans compter les rediffusions. Ainsi, nous proposons une trentaine d’heures de documentaires inédits coproduits, une soixantaine d’heures de documentaires achetés ainsi qu’une vingtaine d’heures pré achetées auprès de partenaires comme Arte, France Télévisions, Histoire et Toute l’Histoire
Vous concentrez-vous sur le documentaire politique ?
Non, c’est très varié ! Même si la politique à une part importante, nous brassons très large avec des films qui touchent à la fois le monde et la société. La richesse de notre offre passe par des documentaires patrimoniaux comme «Face à face pour l’Élysée» (Jara Prod) ou des documentaires sur des pages moins connues de la grande Histoire comme «Infiltré à Auschwitz» (Palmyra Films/Effervescence) programmé prochainement. On s’intéresse aussi à des films de création cinématographique. Tous nos documentaires sont programmés à 20h30 et sont suivis d’un débat dans «Debat Doc» présenté par Jean-Pierre Gratien.
Quelle diversité de formats revendiquez-vous sur les documentaires ?
Nous capitalisons sur des formats de 52, 60 et 70’. En revanche, nous pouvons faire preuve de souplesse sur la durée en fonction de la qualité du film. Nous apprécions des styles d’écriture différents. Quand on ressent une humanité dans le récit, ça nous intéresse. Le dispositif peut être tout à fait classique (documentaire politique sur la base d’interviews sur fond noir avec des archives) ou plus artistique. Pas de formatage dans nos documentaires c’est la diversité et l’audace qui prime, on est particulièrement sensible aux 1ers films.
Quels moments forts ponctueront la grille de LCP en 2021 ? Parmi les documentaires politiques, «10 mai 1981, le grand soir» (Memento production) revient sur cette journée historique où François Mitterrand accède au pouvoir, à travers son point de vue et celui de son entourage. «Order!» (Folamour Productions) nous plongera dans les débats très bruts du Brexit au Parlement anglais. Nous aurons aussi un portrait de Julian Assange (coproduit avec Premières Lignes TV). «L’armée nue» (Temps noir) nous racontera le combat des médecins et des infirmières – qui se sont filmés à l’iPhone – pendant le premier confinement. Bernie Bonvoisin va s’intéresser à la précarité des étudiants dans «Mort sociale» (1ères lignes TV). Nous coproduisons avec Yann Arthus-Bertrand, «Les 150», un film sur la convention citoyenne du climat. En mars, pour se souvenir des 10 ans de la guerre en Syrie, nousproposerons la collection documentaire BBC «Assad La dynastie de l’horreur». Dans «Prince: les chimères de l’exil» (Babel Doc), on s’intéressera aux passeurs de rêves en Côte d’Ivoire.