François Hollande (PS) a souligné jeudi, au lendemain de l’arrêt du Conseil d’Etat sur la prise en compte du temps de parole présidentiel dans l’audiovisuel que «l’opposition ne doit pas simplement demander du temps» pour s’exprimer, mais «offrir des propositions et de la crédibilité». «Maintenant il n’y a plus de temps à perdre et je fais la demande officielle au CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) que la règle soit changée et que le temps de parole du président de la République soit compté dans le temps du gouvernement et de l’exécutif», a déclaré sur Europe 1 M. Hollande, qui avait saisi le Conseil d’Etat en décembre 2007 alors qu’il était premier secrétaire du PS. Mais, a souligné le député de Corrèze, «l’opposition, si elle veut être comprise, entendue, respectée, ne doit pas simplement demander du temps mais doit offrir des propositions et de la crédibilité». «C’est jamais un problème qu’il y ait des talents, qu’il y ait des personnalités, des expressions, ce qu’il faut, c’est que tout cela soit coordonné, cohérent et aille dans le même sens», a-t-il souligné alors qu’on l’interrogeait sur les déclarations de Ségolène Royal à Dakar. Pour sa part, il a assuré ne pas vouloir faire figure de «premier secrétaire bis». «Il y en a une, c’est Martine Aubry. Et donc il faut qu’elle ait l’autorité, la force nécessaire, et ce n’est pas facile, et moi je ne veux surtout pas lui compliquer la tâche», a-t-il dit. «Je fais de la politique maintenant en étant libre de mon propos, loyal à l’égard de mon parti et responsable par rapport à l’échéance qui arrive qui est celle de 2012», a-t-il dit.