Hadopi, Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits

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Quelles sont les pratiques «online» les plus en vogue chez les jeunes ?
HADOPI
Les «Digital Natives» (15-24 ans) interrogés dans le cadre de l’étude se déclarent souvent «accros» aux biens culturels (musique, films, séries,…). Cette tranche de la population valorise notamment le côté «pratique» de la consommation en ligne pour des offres et services qui relèvent davantage pour eux du «divertissement» que véritablement du «culturel». En outre, la gratuité de l’accès aux œuvres prime sur tout autre critère de choix au sein de l’offre. Selon les conclusions de l’étude, les 15-18 ans «vivent moins bien» l’illégalité de leurs consommations culturelles en ligne, tandis que les 19-21 ans sont plus «décomplexés» vis-à-vis de ces pratiques. Les ados sont ainsi plus réceptifs aux problématiques liées au piratage.
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Le streaming est une pratique considérée comme «licite» chez les jeunes. Comment l’interprétez-vous ?
HADOPI
De nombreux sites Internet proposent aujourd’hui du streaming à la fois légal et gratuit, c’est le cas par exemple de YouTube. Du coup, les jeunes peuvent considérer  ce mode de consommation de manière tout-à-fait licite. En revanche, le «peer-to-peer» est désormais perçu comme une activité illégale pour toutes les catégories interrogées.
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L’Hadopi va-t-elle renforcer sa pédagogie pour encourager la consommation de l’offre légale auprès des jeunes ?   
HADOPI
L’Hapopi a pour mission d’informer le public sur la réalité des usages. C’est ce que nous accomplissons avec ces études. L’ambition de l’institution est également de protéger les droits et d’encourager l’offre légale. A ce jour, il existe encore des difficultés de compréhension de la part des gens, et notamment des jeunes pour identifier ce qui est légal ou pas. Mais de nombreuses opérations de sensibilision auprès des jeunes sont organisées régulièrement dans les lycées.
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Quelles seront les prochaines études que publiera l’Hadopi ?
HADOPI
Très prochainement, nous conduirons une étude où nous essayerons de comprendre par quels moyens les internautes accèdent aux contenus. Ensuite, nous publierons un carnet de consommation évaluant le volume d’œuvres culturelles consommées par les Français. En parallèle des réflexions menées par des instituts indépendants, nous accomplissons des recherches en interne pour tenter de catégoriser et de quantifier au mieux les contenus disponibles sur les plateformes de streaming et de téléchargements directs.