Guillaume DE MENTHON, PDG de Telfrance Group
MEDIA +
Alors que le MIPTV bat son plein, comment Telfrance s’inscrit-elle aujourd’hui dans le PAF ?
Guillaume de MENTHON
Nous sommes aujourd’hui un groupe très diversifié aussi bien dans la fiction que dans le flux. Telfrance Group rassemble 14 entités de productions, une structure de diversification, une agence de presse, une société d’édition musicale ainsi qu’un réseau de jeunes talents. Nous souhaitons continuer à travailler avec l’ensemble des diffuseurs français, voire internationaux. On cherche constamment à inventer de nouveaux formats.
MEDIA +
Quelle est votre ligne de conduite ?
Guillaume de MENTHON
Notre souhait est de diversifier Telfrance en lui insufflant un vent de modernité. Cela se traduit par de nouvelles productions comme «Nina» saison 2, actuellement en montage pour France 2. Nous voulons aussi recruter de nouveaux producteurs et développer des labels, comme nous l’avons fait récemment avec Florence Levard qui nous a rejoints (Victoria Production), et qui se concentre sur les comédies. Les talents sont au cœur du dispositif. C’est l’illustration de notre baseline «Une histoire de créateurs».
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La fiction, est-ce votre cheval de bataille ?
Guillaume de MENTHON
C’est notre cœur de métier ! La production de fictions représente 2/3 de notre activité. On produit la seule série quotidienne feuilletonnante, mais aussi des unitaires de prestige ainsi que des séries à coûts maîtrisés. La saison 5 de «Candice Renoir» va entrer en tournage en mai 2016 pour France 2. On vient de tourner les épisodes 2 et 3 de «Cassandre», la nouvelle série de France 3. «Le sang de la vigne» revient aussi avec 3 nouveaux épisodes dans l’année. Nous venons de mettre une option sur un format canadien. Cette implication en fiction ne nous empêche pas de continuer à investir dans la R&D, le jeu, le magazine et le divertissement.
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Souhaitez-vous acquérir de nouvelles sociétés ?
Guillaume de MENTHON
Nous nous laissons la chance de saisir une opportunité de rapprochement mais nous n’avons pas d’objectif chiffré de croissance externe. Nous sommes dans une logique de développements harmonieux.
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France Télévisions et Newen se sont mis d’accord sur un partage équilibré de la valeur créée par les nouveaux épisodes de «Plus belle la vie» qui seront désormais coproduits. Une bonne chose ?
Guillaume de MENTHON
On travaille sereinement avec France 3. D’un côté comme de l’autre, il n’y a pas le moindre désir d’arrêter.
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Quelles sont vos relations actuelles avec France Télévisions ?
Guillaume de MENTHON
Il s’agit de mon principal client. Cela fait des années que l’on travaille ensemble pour la création de beaux programmes. (Aux dernières nouvelles, France Télévisions a repris de manière normale l’examen des projets et développements, ndlr).
MEDIA +
«Les Maternelles» sur France 5, ça s’arrête ?
Guillaume de MENTHON
Ce dont je suis sûr, c’est que France 5 se pose des questions sur l’avenir des «Maternelles», comme ils le font sûrement avec d’autres émissions. Il est normal de réfléchir à faire évoluer les émissions qui durent. Nous avons fait de vraies propositions en ce sens.
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Des projets avancés avec TF1 ?
Guillaume de MENTHON
Nous leur proposons des projets comme avant. Certains avancent, d’autres moins, c’est la vie des producteurs. TF1 n’a aucune obligation de nous commander des productions du fait du rachat de Newen. A ce jour, aucun projet n’est signé avec TF1.
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Et la coproduction internationale ?
Guillaume de MENTHON
Je viens de Capa où nous avons lancé «Versailles». C’est une de mes priorités. On réfléchit à des projets de fiction française qui se vendront à l’international. Une série comme «Candice Renoir» se vend bien à l’étranger.