Google contre éditeurs belges: le dialogue reprend, à tout petits pas

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    Le dialogue a repris entre Google et les éditeurs de la presse belge francophone, mais le contentieux est encore loin d’être éteint, Google menaçant à son tour de saisir la justice et aucun accord n’ayant été trouvé pour régler leurs relations à l’avenir. Après plusieurs semaines de discussions, Google a accepté de référencer de nouveau sur son moteur de recherche les sites des journaux belges francophones, réunis dans l’association Copiepresse, indiquent jeudi les deux parties dans un communiqué commun.Ainsi, lorsqu’un internaute tape, par exemple, «La Libre Belgique» sur Google, il tombe, en tête de liste, sur un lien vers le site Internet du quotidien, ce qui n’était plus le cas depuis plusieurs mois. En revanche, les articles de ces journaux n’apparaissent toujours pas sur le portail d’actualités Google News, conformément à une décision de la justice belge du 13 février. La justice avait en effet estimé que Google violait les droits d’auteur en diffusant sur Google News, sans consentement préalable des éditeurs, le contenu rédactionnel des journaux affiliés à Copiepresse. En guise de représailles, Google avait décidé de ne plus référencer les sites de ces journaux, dont «Le Soir» ou «La Dernière Heure», sur son moteur de recherche principal, les privant de la sorte d’une part de trafic. Dans leur communiqué jeudi, Google et Copiepresse parlent «de la reprise d’un dialogue constructif» et veulent «mettre à profit une accalmie judiciaire afin de poursuivre leurs efforts en vue d’identifier des pistes concrètes de collaboration à long terme». Pourtant, la situation est loin d’être pacifiée. «Un dialogue ne veut pas dire que les procédures sont interrompues», avertit Philippe Etienne, l’un des porte-parole de Google.