Hier matin, la chaîne Public Sénat organisait sa conférence de presse de rentrée placée sous le signe de la «différence» éditoriale. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Gilles LECLERC, Président Directeur Général de Public Sénat.
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Délivrer les clés nécessaires pour éclairer le téléspectateur, telle est votre mission ?
Gilles LECLERC
Dans un paysage audiovisuel qui bouge en permanence, nous avons à cœur de marquer notre différence. Public Sénat profite de sa modestie pour en faire des atouts et miser notamment sur le décryptage. Contrairement aux chaînes d’infos, nous ne sommes pas dans l’urgence et les téléspectateurs nous ont repérés ainsi. Il ne faut pas céder à la facilité. Plus structurellement, nous avons conclu un contrat d’objectifs et de moyens avec notre actionnaire depuis plus d’un an. Nous disposons d’un budget annuel de 18 M€ qui ne bougera pas d’ici 2015. Le coût de diffusion de la chaîne constitue ¼ de l’enveloppe (soit 4,5 M€). Et si vous enlevez les divers taxes et salaires, il ne reste que 7 à 8 M€ pour les programmes. Il s’agit d’un budget relativement modeste vis-à-vis de la concurrence.
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De nouvelles émissions seront-elles tout de même lancées ?
Gilles LECLERC
Bien entendu! Nous proposerons cinq nouveaux rendez-vous, une nouvelle formule et un nouveau visage. Chaque après-midi, notre tranche d’information «24h Sénat», incarnée par Delphine Girard, est entièrement consacrée au travail parlementaire de 14h30 à 19h30. Parmi les nouvelles émissions, «Le Club des Municipales» (29’) reviendra sur l’actualité de la campagne municipale décryptée par des éditorialistes de la PQR. D’autre part, nous lançons «Les clés de la République» (25X3’), une collection de programmes courts ludiques et pédagogiques sur les institutions. Nous avons revu et corrigé «Policlic» (3’), une série de portraits de politiques accros aux réseaux-sociaux, et nous lançons également «Génération Europe» (29’), un rendez-vous qui mettra en exergue les enjeux de l’Europe commentés par des étudiants français et étrangers. Enfin, nous avons profondément remanié «La politique c’est net» (15’), programme hebdomadaire sur l’actualité politique du web, présenté par Caroline Deschamps.
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Quelle est votre politique en matière des documentaires et de films politiques?
Gilles LECLERC
Public Sénat est devenu un vrai guichet pour les producteurs de documentaires. Après avoir examiné près de 800 projets cette année, nous en avons retenu quasiment 60. Généralement, ces documentaires donnent lieu à un débat incarné en alternance par Benoît Duquesne et Claire Barsacq que nous accueillons cette année. Concernant les films politiques, nous allons en diffuser sur la grille de Noël mais aussi l’été prochain.
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Quel est votre positionnement autour du digital et de la TV connectée ?
Gilles LECLERC
Parmi les développements de la chaîne, nous avons lancé avec LCP-An, la 1ère application de TV connectée qui propose une fonction de «retour en arrière» pour rattraper une émission ayant déjà démarré. Début 2014, nous prévoyons la refonte de notre site publicsenat.fr. Et au final, grâce aux nouvelles technologies, nous avons élargi le profil de nos téléspectateurs qui au départ étaient plus urbains, plus CSP+ et plus âgés.
