France Télévisions et seize autres médias européens ont lancé cette semaine une vaste enquête en ligne, «Generation what?», pour dresser un portrait des 18-34 ans en Europe, illustré par quatre documentaires diffusés fin mai sur France 4. «L’objectif est simple et inédit : donner la parole aux jeunes pour savoir comment ils se sentent et se définissent», a expliqué dans un communiqué Tiphaine de Raguenel, directrice exécutive de France 4. As-tu confiance en l’Europe? As-tu des piercings? As-tu des amis sur lesquels t’appuyer? Les questions tentent de cerner les habitudes, les aspirations ou les craintes des jeunes adultes de douze pays européens, dont l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la Grèce, la Grande-Bretagne, l’Italie, la France et la Belgique. Sur le même modèle que «Génération quoi?», un questionnaire lancé en 2013 par France Télévisions à destination des jeunes Français, le dispositif s’accompagne de 4 documentaires de 52 minutes. Plus de 250.000 Français avaient répondu au 1er questionnaire «Génération quoi». Avec les résultats, France Télévisions a pu dresser un constat. Il montre par exemple que 70% des 18-34 ans considèrent que la société ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables. La RTBF en Belgique, la RAI en Italie ou RTVE en Espagne font notamment partie des médias associés à l’opération. En ligne depuis lundi sur generation-what.francetv.fr, le sondage de 150 questions ambitionne «d’entendre toute une jeunesse qui ne cesse d’affronter les crises», selon Voyelle Acker, directrice adjointe des Nouvelles Écritures et du Transmédia France Télévisions. Les questions de l’enquête ont été traduites en huit langues et diffusées dans douze pays. «Generation what?» restera en ligne six mois, comme pour «Génération quoi?», et sera analysée par des sociologues. 139.000 personnes avaient déjà répondu mercredi au questionnaire depuis son lancement lundi, principalement en Belgique, Autriche, France et Allemagne, selon France Télévisions. Après avoir répondu à l’enquête, l’internaute peut accéder aux données des autres jeunes Européens et comparer ses résultats. A la question «Pourrais-tu être heureux sans fonder une famille?», on peut observer par exemple que les Français, les Britanniques et les Danois répondent majoritairement non, à la différence des Espagnols, Allemands ou Belges. Les quatre documentaires, à l’antenne fin mai, abordent quant à eux les rapports à l’amour, la famille, au travail à travers les témoignages de douze étudiants, jeunes actifs ou sans-emplois.