GB/scandale des écoutes : James Murdoch à nouveau sur le gril

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James Murdoch, le fils du magnat des médias Rupert Murdoch, a réaffirmé mardi qu’il ignorait l’ampleur des écoutes téléphoniques pratiquées par le défunt tabloïde britannique «News of the World», cette fois devant une commission indépendante sur les pratiques des médias. En position d’accusé, James Murdoch – qui était à l’époque à la tête de News International, filiale qui chapeaute les journaux britanniques de l’empire Murdoch – s’en est tenu à la ligne de défense qui fut la sienne lors de précédentes auditions devant une commission parlementaire.Il a assuré qu’il pensait alors que les écoutes «appartenaient au passé» et n’étaient le fait que d’un seul reporter, condamné en 2007 en même temps qu’un détective privé pour ces pratiques. Il a répété n’avoir pas eu connaissance d’un mail crucial datant de 2008 prouvant que ces écoutes étaient répandues. «Cela reste ma position, je maintiens ce témoignage», a-t-il dit. James Murdoch, 39 ans, qui a démissionné fin février de la présidence de News International puis de celle début avril du bouquet satellitaire BSkyB à cause du scandale, était il y a encore un an pressenti pour succéder à son père à la tête de l’empire des médias. Rupert Murdoch doit lui-même témoigner mercredi et jeudi devant la commission Leveson, qui procède à des auditions de témoins sur les pratiques des tabloïdes: des stars et des victimes d’écoutes, mais aussi des responsables de presse. Instaurée l’été dernier par le Premier ministre britannique David Cameron, cette commission est chargée de faire la lumière sur le scandale des écoutes téléphoniques au «News of the World» et sur les pratiques des médias en général. Elle doit formuler d’ici à la fin de l’année des recommandations pour empêcher de nouvelles dérives.