Gaspard de Chavagnac, Directeur Général de Vivolta

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    Le 10 décembre prochain, sera lancée une nouvelle chaîne, «Vivolta», pilotée par Philippe Gildas sur Numéricable et Canalsat. C’est à cette occasion que Gaspard de Chavagnac, Directeur Général de Vivolta, nous présente la dernière née du PAF.

    média+: Qui est cette dernière venue du PAF, «Vivolta» ?

    Gaspard de Chavagnac : Vivolta est principalement une chaîne d’états d’esprit et de points de vue autour de thématiques telles que l’art de vivre, les valeurs, la liberté de penser, la quête d’innovation… Nous avons pour ambition d’apporter une offre de magazines très riche et s’articulant autour de trois programmes principaux, à commencer par un rendez-vous quotidien intitulé «Gildas and co». Il s’agit d’une émission de 80′ d’infotainment avec Philippe Gildas accompagné de ses co-animateurs Vincent Ferniot, Jérôme Bonaldi, Annette Burgdorf, et Laure Michel. Ils traiteront des grands dossiers (un par jour) sur des sujets économiques, culturels… Le deuxième grand rendez-vous est une particularité de la chaîne puisque il s’agit d’un magazine pratique, «Bien-être, le mag», animé par Marie-Ange Nardi. Quant au troisième grand rendez-vous, il est plus axé sur la connaissance et le savoir, avec Jacques Pradel recevant tous les jours, après la diffusion d’un documentaire sur une thématique précise, trois invités, trois experts, qui débattront et décrypteront un sujet donné. Nous avons déjà fait des émissions sur le Che, sur Champollion et sur les technologies. C’est centré sur l’univers de la science et du savoir mais sans être uniquement historique. Nous avons également un magazine sur l’argent et le patrimoine présenté par Jean-Pierre Gaillard, ainsi qu’un magazine sur le temps libre, «Temps libre, le mag», animé par Vincent Ferniot. Il s’agit ici d’une série de magazines horizontale structurée sur le même mode, à savoir des magazines hebdomadaires de 40′, avec 2/3 de plateaux et 1/3 en images sur le principe de deux invités en lien avec le sujet de l’émission. L’idée est de décrypter et de proposer des choses pour le bien-être.

    média+ : Pourquoi avoir choisi les 45-65 ans comme cible ?

    Gaspard de Chavagnac : Vivolta est une chaîne qui a ses propres valeurs proches d’une génération qui a vécu les années post-68, les «baby-boomer». Ce sont des gens qui ont vécu soit comme témoins, soit comme acteurs, toutes les révolutions sociétales, démographiques, technologiques qu’a connu notre société depuis la fin des Trente Glorieuses. Ils ont une certaine approche de la vie et continuent à vouloir en être des acteurs. Et nous, nous sommes la chaîne du changement de vie, tout en n’excluant personne. Il peut y avoir des gens âgés de 35 ans ayant cette approche de la vie ainsi que du temps libre, et pouvant dès lors s’intéresser à ces sujets-là. Au même titre, on ne se voit pas exclure les plus de 60 ans. Cet état d’esprit se retrouve aussi chez des gens plus âgés.

    média+ : Hormis les magazines, allez-vous proposer des documentaires, des films ou des séries ?

    Gaspard de Chavagnac : Effectivement, les magazines sont le cœur de notre offre et l’ADN de notre chaîne. Nous sommes dans une offre agrémentée d’une proposition hebdomadaire (tous les lundis) cinéma qui s’appelle «Mon cinéma». L’idée est de revisiter quelques grands films de prestige en les éditorialisant, c’est-à-dire en créant des grands cycles mensuels. Un ambassadeur de la chaîne explique à chaque soirée la raison pour laquelle nous avons choisi ce film et pourquoi nous pensons qu’il est pertinent par rapport à la chaîne et à ses valeurs. Nous allons démarrer avec «Le comte de Monte Christo» avec Gérard Depardieu. Nous avons une case de polars et deux cases de grands documentaires. Nous avons aussi une série de documentaires avec Serge Moati qui va, pour le compte exclusif de Vivolta, réaliser des grands portraits de personnalités qui ont vécu plusieurs vies et qui ont été des moteurs de la société au moment où les choses se passaient.

    média+ : Quel est votre budget pour cette chaîne ? Philippe Gildas aurait parlé de 10 millions d’euros par an…

    Gaspard de Chavagnac : Nous n’avons pas trop communiqué. Il y a eu un article dans le «Figaro» où ils ont cité ce chiffre. Ce chiffre n’est pas le bon mais il n’est pas aberrant.

    média+ : Avec quelles sociétés de production travaillez-vous pour vos magazines ?

    Gaspard de Chavagnac : Nous produisons la moitié de nos magazines en interne et l’autre est produite par 13 juin production.

    média+ : Vous êtes actuellement disponible sur Numéricable, CanalSat et l’adsl. Quels sont vos objectifs en termes de couverture d’ici à la fin 2008 ?

    Gaspard de Chavagnac : Nous allons bénéficier de la croissance du parc câble et adsl. Nous touchons à tous les modes de diffusion. L’autre mode de diffusion qui pourrait être envisageable serait la TNT mais aujourd’hui, il n’y a plus de fréquences et nous avons un modèle qui n’est pas gratuit, donc ce n’est pas pertinent.