G. TROLY (Altice Studio) : «Nous avons un budget solide de 160 M€/an»

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Guénaëlle TROLY, Directrice d’Altice Studio

Dans le cadre d’une conférence de presse qui s’est tenue hier midi, Altice Studio, la dernière venue des chaînes ciné-séries du Groupe Altice a révélé ses ambitions sur le secteur. Entretien avec Guénaëlle TROLY, Directrice d’Altice Studio.

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En quoi Altice Studio se différencie-t-elle des autres chaînes de cinéma ?

Guénaëlle TROLY

Altice Studio, c’est le grand spectacle du cinéma et de la série pour toute la famille avec de l’action, de l’humour, de la comédie, du dessin animé et le meilleur de tous les genres. Après le lancement de la chaîne il y a quelques jours auprès de nos abonnés, on note un attrait important de la part de nos clients. 400 films par an seront proposés (dont 40% de films français) ainsi que 2 séries exclusives par mois. Nous proposerons aussi des longs-métrages qui ne sont pas encore sortis en France et que nous proposerons en première diffusion. Nous avons un budget solide de 160 M€ par an. Grâce à Altice Studio, nous pouvons intervenir dès les préfinancements. Comme l’a annoncé Alain Weill, nous allons produire pour 40 M€ de séries et de films (20 M€ dans le cinéma et les séries francophones et 20 M€ dans le cinéma européen). Par intérêt pour nos abonnés, nous nous engageons à produire. C’est une somme qui aura vocation à augmenter avec le développement de notre chaîne.

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A l’ère du replay et de la SVOD, quel est l’intérêt d’une chaîne de cinéma linéaire ?

Guénaëlle TROLY

L’intérêt est de proposer des films en première diffusion, 12 mois après leur sortie en salles. Le replay est complémentaire. L’idée est d’avoir un service optimum pour les téléspectateurs. A côté d’une plateforme de SVOD, il est intéressant de proposer une chaîne linéaire. C’est une façon de proposer à l’abonné une offre confortable de programmes. Nous croyons à cette fonction d’éditorialisation.

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Cette chaîne jaillit de nulle part. Sur quoi est construit votre catalogue ? 

Guénaëlle TROLY

Le catalogue est construit autour de trois axes. Le 1er est un contrat stratégique signé avec NBCUniversal qui nous donne accès aux premières fenêtres de distribution de leurs franchises comme «Jason Bourn», «Fast and Furious» ou «La Momie». C’est aussi un catalogue de séries avec «The Sinner», diffusée dans la foulée de sa sortie aux Etats-Unis. D’autre part, nous avons conclu cet été un accord avec Paramount qui viendra enrichir l’offre l’année prochaine. Pour accentuer la programmation d’Altice Studio, un certain nombre de partenariats ont été signés avec des distributeurs français (EuropaCorp, Gaumont, MK2, Wildside…). Enfin, le 3ème axe, ce sont nos propres créations et productions. Deux programmes originaux seront proposés : «Ciné-Séries, le Mag» (26’) réalisé avec l’équipe culture de BFMTV, présenté par Candice Mahout chaque semaine, mais aussi un programme sur l’actualité du cinéma en immersion sur les lieux de tournage de films français et étrangers. Investir dans le contenu, c’est essentiel. Nous aurons évidemment les créations originales d’Altice  comme «Riviera» et «Taken».

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La concurrence effective d’Altice Studio sera donc celle de CANAL+ ?

Guénaëlle TROLY

Pas uniquement car CANAL+ a plusieurs chaînes. On se concentre donc pour donner le meilleur accès aux plus grands catalogues français ou internationaux.

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Quelle est votre logique de distribution ?

Guénaëlle TROLY

Altice Studio est disponible en exclusivité pour les clients SFR sur le canal 31. Elle est proposée à environ 2,5 millions de clients dans le cadre de son Offre Privilège.