Frédéric PEDRAZA, Directeur des programmes en charge des flux à TF1 Production
MEDIA +
TF1 a décidé d’adapter le format «Sasuke/Ninja Warrior», créé en 1997, et diffusé avec succès depuis dans le monde entier. Comment avez-vous abordé cette production ?
Frédéric PEDRAZA
Il n’y a pas d’écriture type. «Ninja Warrior» est un format mondial qui existe depuis dix-huit ans au Japon. L’adaptation française, nous l’avons souhaitée hybride à partir des versions étrangères existantes. Les Américains ont opté pour une version sportive. Le montage des épisodes donne une sensation de «live», à l’image d’une compétition. A l’inverse, les Britanniques ont misé davantage sur l’humour. Par conséquent, nous avons tenté de trouver le bon équilibre en racontant des histoires de dépassement de soi. Nous prenons le parti pris de l’émotion et du frisson.
MEDIA +
Comment se travaille l’émotion en télévision ?
Frédéric PEDRAZA
L’émotion est à la base du défi que se donne le candidat en fonction de son histoire. Bien entendu, nous rajoutons de la musique et nous sélectionnons des plans efficaces à la réalisation, sur le tournage, et en montage. Enfin, nous nous assurons d’une vraie présence sonore à proximité du candidat. Des procédés narratifs permettent en post-production d’accélérer les séquences. Il faut créer des ruptures comme sur un film d’action avec des virages à 90 degrés pour retrouver au final une trajectoire.
MEDIA +
Quels sont les moyens techniques et humains mis en place sur «Ninja Warrior» qui débute ce vendredi 8 juillet sur TF1 ?
Frédéric PEDRAZA
Nous avons bâti le plus grand plateau de télévision jamais construit en France. Pour un plateau de 7.000 m² qui est cinq fois plus grand que celui de «The Voice» ou de «Danse avec les stars», il a fallu : 2.000m² de moquettes, 500 tonnes de matériel, 24 semi-remorques, 240 personnes mobilisées sur le tournage, 1.500 projecteurs, et 300m3 d’eau pour remplir les piscines. Au total, neuf jours de montage ont été nécessaires pour installer 33 obstacles vertigineux, dont 6 sur les phases de sélection, qui ont été répartis dans un immense terrain de jeux, à Cannes, en extérieur et en public. Le parcours se termine systématiquement par un mur de 4,20 mètres de hauteur à franchir en un temps record.
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Comment appréhendez-vous l’adaptation de formats internationaux ?
Frédéric PEDRAZA
Il y a une liberté intelligente en matière d’adaptation de formats. Nous n’avons pas la prétention de révolutionner ce qui existe ou ce qui fonctionne déjà. Nous prenons le meilleur à l’étranger et nous apportons notre propre narration. Il y a des rituels à respecter.
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Quelle est la politique de flux chez TF1 Production ? De grands événements en Prime Time ?
Frédéric PEDRAZA
Oui, ça en fait partie. Après, nous avons un territoire très large. On ne se focalise pas uniquement sur un seul genre de programmes. Nous coproduisons par exemple des émissions à base de narrations à l’image de «C’est Canteloup». En matière de divertissements, les gros événements font partie de la force de TF1 Production. C’est le cas de «Danse avec les stars» ou des «NRJ Music Awards» à Cannes.
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Quels sont vos axes de la rentrée ?
Frédéric PEDRAZA
On se concentre aujourd’hui sur la toute nouvelle saison de «Danse avec les stars» qui verra le jour d’ici quelques mois sur TF1. Ça se prépare bien. Nous avons souhaité avoir un vrai renouvellement et nous sommes déjà très satisfaits du casting.
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Le renouvellement de ce type d’émissions repose-t-il essentiellement sur le casting ?
Frédéric PEDRAZA
Tous les ans, on se pose des questions. Ces dernières portent à la fois sur la composition du nouveau casting mais aussi sur les thématiques et les éléments fondateurs du format, à savoir les personnes qui incarnent le show.
LES DIRIGEANTS
Frédéric PEDRAZA Directeur des programmes en charge des flux
COORDONNEES
Quai du Point Du Jour – 92100 Boulogne Billancourt
DATE DE CREATION
NC
PRODUCTIONS
«Ninja Warrior», «Danse avec les stars», «NRJ Music Awards»,…
