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Mardi 21 janvier en Prime, France 2 diffusera le 16ème numéro de «Rendez-vous en Terre Inconnue» avec Melissa Theuriau. Comment abordez-vous chacun de vos tournages ?
Frédéric LOPEZ
J’ai une chance extraordinaire de produire un programme que j’ai imaginé il y a environ dix ans. Au départ, j’avais peur qu’il ne soit pas passionnant. Mais j’ai vite compris qu’il se passe toujours quelque chose de génial lorsqu’on n’attend rien de particulier. Avec France 2, nous nous sommes mis d’accord pour tourner deux «Rendez-vous en Terre Inconnue» par an. La chaîne en voulait beaucoup plus mais ça aurait été dommageable au programme. Emotionnellement, je n’aurais pas non plus été capable de participer à autant de voyages chaque année.
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Quelles sont les logistiques de production sur «Rendez-vous en Terre Inconnue» ?
Frédéric LOPEZ
Je fais appel à une équipe réduite d’experts composés de deux journalistes et d’un rédacteur en chef qui travaillent au bureau sur les populations du monde. Nous disposons aussi de deux à trois cameramen qui tournent des «beauty shot», des images de paysages que nous utilisons pour les transitions. Entre le régisseur, le médecin et le rédacteur en chef, nous sommes une équipe de 7 personnes sur le tournage. Après, vous avez forcément des gens du coin qui nous aident à porter le matériel, etc.
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Tentez-vous d’exporter vos formats à l’international?
Frédéric LOPEZ
Absolument ! Mais j’ai refusé de vendre «Rendez-vous en Terre Inconnue» à l’étranger. Je connais beaucoup trop le monde de la télévision pour savoir que par facilité, les équipes allemandes, indiennes ou albanaises auraient été voir les habitants que nous avons déjà visités. Je ne peux pas imaginer que ce soit Disneyland chez les Maasaï. En revanche, je rêve de faire une version internationale de «Rendez-vous en Terre Inconnue», tournée en anglais avec des stars américaines. Cela fait 2 à 3 ans que je fais des approches aux Etats-Unis.
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France 2 vous a commandé 22 numéros de «La Parenthèse Inattendue». Un concept que la chaîne défend ardemment ?
Frédéric LOPEZ
«La Parenthèse Inattendue» est un concept original qui nous demande près de 5 semaines de montage par émission. J’aime les gens qui me racontent leur histoire et qui la livre avec authenticité. Je suis heureux que le service public nous laisse créer des émissions. Les chaînes privées son frileuses sur les concepts orignaux. Elles se contentent de récupérer des formats ayant fonctionné partout dans le monde. Il y a donc une crainte contrairement au service public qui initie des choses.
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Lors de l’arrivée d’un nouveau patron à France 2, lui proposerez-vous le retour de «Panique dans l’oreillette» ?
Frédéric LOPEZ
«Panique dans l’oreillette» a été arrêté en plein succès, ce qui permettra à la chaîne de le reprendre quand elle le voudra. A ce jour, nous discutons avec France 2 de nouvelles idées. Et plus globalement, j’ai des projets avancés en France et à l’étranger. Pour votre info, je regarde peu la télévision, ce qui me permet de ne pas être influencé.
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Quelle relation entretenez-vous avec les dirigeants médias ? Quel message aimeriez-vous leur transmettre ?
Frédéric LOPEZ
J’ai beaucoup de respect pour les dirigeants de chaînes parce qu’il y a une concurrence terrible qui n’existait pas avant. Le succès des émissions que je fais me donne envie d’en produire d’autres, de créer des concepts, sans forcément les présenter. Si les patrons de chaînes ont envie de concevoir des émissions qui fonctionnent et qui ont du sens, qu’ils me fassent signe !