MEDIA +
Carson Prod produit essentiellement des divertissements en Prime Time. Aimeriez-vous capitaliser dans ce domaine ?
Franck SAURAT
Carson Prod a toujours produit du divertissement et des émissions de variétés. Nous en faisons depuis une dizaine d’années et c’est véritablement notre spécialité. Mais ce n’est pas notre seul domaine de prédilection. En intégrant le Groupe Lagardère Entertainment, Carson Prod s’est agrandi en incorporant une entité de production, Angel Prod, pour le développement de magazines. Depuis que je suis aux commandes d’une société, ma volonté est de ne jamais me laisser envahir par la routine. Je ne fais pas partie de l’école où l’on rachète des concepts et l’on duplique les formats existants. Chez Carson Prod, notre envie est de créer des concepts et de faire en sorte d’évoluer avec notre temps. Nous avons réussi à exporter plusieurs de nos émissions. Parmi elles : «La chanson numéro 1», «Simplement pour un soir», «Y’a un début à tout», etc. Nous sommes actuellement en discussions pour développer à l’étranger «Les chansons d’abord», le nouveau concept de Natasha St-Pier.
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Après avoir produit dernièrement «Le Grand Show» et «C’est votre vie» pour France 2, quelle tendance émergeante percevez-vous autour des émissions de variétés ?
Franck SAURAT
La variété à la télévision est un genre assez cyclique, en perpétuel évolution. Depuis que j’en produis, les gens m’expliquent que c’est un genre en désuétude. Or, il existe une véritable appétence du public pour les stars de la chanson. C’est pourquoi nous avons conçu pour France 2, «Le Grand Show» avec Michel Drucker. Ce rendez-vous a ainsi mis à l’honneur Céline Dion l’année dernière, Laurent Gerra à la rentrée, Patrick Bruel dernièrement, et Johnny Hallyday prochainement avant la fin de l’année… Avec Stéphane Bern, nous avons tenté une toute autre narration avec «C’est votre vie», une émission dédiée à un artiste et son parcours. Si ce programme devait avoir une suite, nous n’aurions pas de soucis pour trouver des vedettes.
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Autre pari, «Les chansons d’abord» le dimanche après-midi sur France 3. Satisfait ? Possibilité de déclinaisons en Prime ?
Franck SAURAT
France 3 est satisfaite du programme. Cela fait plus de deux semaines que nous réunissons plus d’1,2M de téléspectateurs. L’émission s’adapte au fur et mesure. Avec la difficulté d’un budget réduit (70.000€ le numéro), nous avons des sessions de 2 ou 3 jours où nous enregistrons en moyenne deux émissions quotidiennement. Nous sommes arrivés à une vitesse de croisière qui nous plaît et qui séduit visiblement les téléspectateurs. «Les chansons d’abord» est une émission qui pourrait très bien être déclinée en Prime.
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Des projets en cours de production ?
Franck SAURAT
France 3 nous a commandé pour la fin d’année, «300 Chœurs pour les fêtes», une émission musicale sans présentateur, où seuls les artistes se présentent entre eux. Nous assurons aussi la production des «Rois du bêtisier» pour France 2, avec à sa tête Virginie Guilhaume. Carson Prod est toujours en charge du «Top 50» sur W9 et des émissions «Crimes» pour NRJ12. Sur cette même chaîne, nous leur produisons actuellement «Scandales», une collection qui retrace et analyse les plus grands scandales du dernier siècle, avec Jean-Marc Morandini.
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Avec du recul, quel bilan tirez-vous de «Vous êtes en direct » sur NRJ12 ?
Franck SAURAT
Ce fut une expérience intéressante. «Vous êtes en direct» sur NRJ12 avait plutôt bien tenu la route la première année. Nous avions décidé d’initier une nouvelle émission en 2013, plus en phase avec Jean-Marc Morandini. C’était un pari risqué parce que la chaîne repose sur un socle de téléspectateurs plus jeunes, moins adultes. Rapidement, nous nous sommes aperçus que nous nous étions certainement trompés de cibles. De manière assez sereine avec le diffuseur, nous avons pris la décision d’arrêter l’émission. Honnêtement, produire pour l’Access est très compliqué et peu passionnant. Il est bien plus dans notre ADN de produire des émissions de Prime Time, de 2ème partie de soirée et de journée.
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Produire des talk-shows de 2ème partie de soirée, une idée à creuser ?
Franck SAURAT
C’est une chose qui nous intéresse fortement. Là-dessus, nous sommes constamment en développement. Les talks, je les ai toujours envisagés en fonction des personnalités que je rencontrais. J’ai eu la chance de produire «L’habit ne fait pas Lemoine» avec Jean-Luc Lemoine qui avait cartonné l’été 2009 sur France 2. Ensuite, pour des raisons obscures, il est parti pour être produit par quelqu’un d’autre. Cela reste néanmoins un bon souvenir. Pour info, j’adorerais produire un talk-show présenté par Jean-Marc Morandini.