Franck Riester affirme que l’effort demandé à Radio France est «soutenable»

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Le ministre de la Culture Franck Riester a affirmé vendredi que l’effort demandé à Radio France était «soutenable», alors qu’une grève contre un plan de suppression de 299 postes touche depuis lundi plusieurs antennes avec des répercussions sur les programmes. «On est dans une phase de rétablissement des comptes publics. Chacun doit faire un effort. L’effort qu’on demande à Radio France est un effort soutenable. C’est 20 millions d’euros sur cinq ans», a indiqué Franck Riester sur RMC et BFMTV. «Il se trouve que (la présidente de Radio France) Sibyle Veil et ses équipes ont proposé un plan de transformation, qui permet certes effectivement de faire un certain nombre d’efforts pour tenir compte de ce qui est demandé par l’État, et en même temps d’investir, comme ils le font à Radio France, dans les métiers de demain, les métiers notamment du numérique, dans les outils de demain», a-t-il ajouté. «Il y a déjà eu des efforts qui ont été faits chez Radio France. Je reconnais les efforts qu’ont fait les personnels de Radio France. Est-ce que pour autant ça a été pénalisant pour la qualité des programmes? Non. Est-ce que ça a été pénalisant pour les audiences? Non. C’est l’état d’esprit dans lequel est la direction de Radio France, c’est d’aider à la transformation de Radio France, tout en acceptant l’effort financier qui est soutenable, et de préparer la radio publique de demain», a-t-il encore dit. La grève à Radio France a débuté lundi à l’appel de plusieurs syndicats, avec des répercussions sur les programmes. Les syndicats contestent un plan d’économies prévoyant 299 départs volontaires et, en parallèle, la création de 76 postes, sur un effectif total de près de 4.800 personnes. Pour la direction, ce plan est nécessaire pour «construire l’avenir» du groupe public, notamment dans le numérique. Les syndicats, au contraire, le jugent dangereux pour les salariés, la pérennité du groupe et ses missions de service public.Le plan d’économies, qui prévoyait initialement 390 départs, avant d’être revu à la baisse par la direction, avait déjà donné lieu à une grève très suivie en juin.