L’intersyndicale de France Télévisions a maintenu un appel à la grève mercredi pour protester contre une nouvelle organisation du temps de travail, qui prévoit des pauses fixes obligatoires, contre laquelle les salariés de France 3 Paris Ile-de-France font déjà grève depuis le 17 janvier, ont indiqué mardi les syndicats. La CGT, Force Ouvrière, la CFDT et le SNJ de France TV appellent à protester contre cette nouvelle organisation mise en oeuvre depuis le 1er janvier, qui comprend des pauses journalières imposées allant de 1 heure 30 à 2 heures 30, ce qui risque notamment d’entraîner une réduction des RTT. «Nous avons été reçus par la direction, qui nous a soumis un protocole d’accord qui ne satisfait personne car il ne change rien et garde les coupures imposées, variables selon les stations régionales et différentes selon les métiers», a souligné Laurence Barbry, déléguée CFDT Médias. La tension monte notamment à France 3 IDF, d’où est parti le mouvement. Vendredi, la direction a même envoyé des huissiers en salle de montage de France 3 IDF pour sommer les journalistes de se présenter selon les horaires prévus, a expliqué Laurence Barbry, déléguée CFDT Médias. «La direction refuse toujours de rétablir un fonctionnement efficace et serein dans de nombreuses rédactions», a déploré le SNJ dans un communiqué. Les salariés de France 3 Paris IDF entament mercredi leur 19e jour de grève illimitée à ce sujet. La nouvelle organisation, mise en place le 1er janvier 2014, instaure des «coupures artificielles» imposées par la direction, selon les syndicats de France 3 Paris IDF, pour qui l’on «demande à la rédaction de France 3 Paris d’effectuer désormais la fabrication de l’info en 35h, là où jusqu’à présent, elle était produite en 39h depuis plus de 10 ans».
