Les syndicats FO et CFTC de France Télévisions Publicité (FTP) ont estimé mercredi que la suspension des négociations entre France Télévisions et le consortium Lov Group-Publicis pour la vente de la régie faisait «froidement abstraction» des conséquences sociales et humaines. France Télévisions a suspendu mardi les négociations exclusives entamées avec le consortium Publicis-Lov Group pour la vente de la régie publicitaire du groupe public, expliquant sa décision par «l’incertitude substantielle entourant le maintien ou non de la publicité avant 20h00». «Cette décision fait froidement abstraction des conséquences sociales et humaines prévisibles à court terme pour les collaborateurs de FTP», selon les deux syndicats, majoritaires à la FTP. Pour FO et la CFTC, «l’absence de visibilité sur le maintien ou non de la publicité, le débat sur la solidité du mode de financement de France Télévisions, pas plus que les questions d’intégrité éditoriale» ne justifient la suspension des négociations.Depuis février, le groupe public négocie avec le consortium constitué de Publicis et de Lov Group, du producteur Stéphane Courbit, pour lui céder sa régie publicitaire, FTP. Ce projet de vente a suscité une levée de boucliers de la part des syndicats, d’hommes politiques et de professionnels du secteur publicitaire, certains arguant de conflit d’intérêts. Le comité d’entreprise de France Télévisions Publicité (FTP) a quant à lui approuvé à l’unanimité le projet de cession.