La CGT de France Télévisions, premier syndicat, a dénoncé mercredi le refus de l’Etat actionnaire de valider la nomination du nouveau directeur de France 2, y voyant une «campagne de déstabilisation du groupe public politiquement orchestrée». La CGT «dénonce une campagne politiquement orchestrée visant à déstabiliser le groupe public, dont les salariés seront les premiers à pâtir», écrit-elle dans un communiqué. Mardi lors d’un conseil d’administration de France Télévisions, l’ensemble des représentants du gouvernement se sont abstenus sur la nomination du successeur de Philippe Baudillon, François Guilbeau, à la tête de France 2, pour dénoncer le «manque de concertation» sur ce dossier. «La prochaine étape est-elle l’éviction de l’actuel P.-D.G.», Patrick de Carolis, s’interroge la CGT, qui ajoute: «Nul doute qu’un nouveau P.-D.G. aurait pour première mission de mettre en oeuvre la casse sociale du groupe, largement préconisée dans le rapport de l’inspection des finances de 2006». «Depuis la rentrée de septembre, l’Etat s’oppose à toutes les tentatives de le sortir le groupe de son sous-financement. Refus d’augmenter la redevance, refus d’autoriser une coupure publicitaire dans les émissions de divertissement, refus de financer le coût de la reprise des décrochages régionaux de France 3 sur le satellite pourtant prévu par la loi», poursuit le syndicat.