France 3/ affaire Joëlle Ferrand: les 3 journalistes font appel

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Trois journalistes de France 3 Languedoc-Roussillon, accusés d’avoir annoncé sans fondement la garde à vue de Joëlle Ferrand, ex-maire du Barcarès, ont été condamnés pour diffamation et viennent de faire appel, a-t-on appris lundi. L’avocat de Mme Ferrand, Me Henri de Beauregard, poursuivait devant le tribunal correctionnel de Perpignan un rédacteur en chef de France 3, un journaliste de l’édition locale et la présentatrice du journal pour avoir annoncé au journal du 10 mai 2012 que sa cliente avait été «placée en garde à vue» et «aurait fini à l’hôpital», ce qui était faux. Ils ont été condamnés le 17 avril à 1.000 euros d’amende chacun et solidairement à 3.000 euros de dommages et intérêts au bénéfice de Mme Ferrand. Depuis 1995, Alain Ferrand (UMP) et sa femme ont dirigé tour à tour le Barcarès, station balnéaire des Pyrénées-Orientales. Joëlle Ferrand avait succédé en 1999 à son mari, qui venait d’être déchu de ses droits pour son implication dans différentes affaires. Mme Ferrand avait été réélue en 2008 sous l’étiquette UMP dès le 1er tour, comme en 1999 et 2001. Joëlle Ferrand s’est ensuite vu reprocher des malversations dans des travaux de dragage du port. Elle a été condamnée à 5 ans d’inéligibilité, 10.000 euros d’amende et 18 mois de prison avec sursis en septembre 2010. Sa peine est devenue définitive après le rejet de son pourvoi en cassation le 29 juin 2011. Alain Ferrand a alors été élu, et vient d’être réélu dès le 1er tour aux municipales de 2014. Du côté de la défense, Me Éric Semmel a indiqué que France TV et ses journalistes avaient fait appel de la condamnation vendredi.