Fortement critiquée, DAZN lance une promotion sur son abonnement Ligue 1

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Fortement critiquée depuis des semaines pour le prix de son abonnement Ligue 1 et confrontée à une explosion du piratage, la plateforme de streaming DAZN a réagi et lancera à partir de mardi une promotion, baissant son tarif de 29,99 à 19,99 euros par mois. «Nous allons lancer une promotion autour de nos offres, valable du 10 septembre au 22 septembre. Concernant l’offre mensuelle (sans engagement) qui est de 39,99 euros, les deux premiers mois vont être à 19,99 euros. Donc moins 50% sur les deux premiers mois. Et nous allons faire une promotion exceptionnelle sur l’offre annuelle qui est aujourd’hui à 29,99 euros (par mois), qui sera de 19,99 euros sur 12 mois», a déclaré Brice Daumin, le PDG de DAZN France. «Les 3 premières journées (du championnat de France de Ligue 1, NDLR) ont été cruciales pour nous. On a eu zéro bug. On est content de ce démarrage. Les retours des clubs sont positifs. Une 1ère étape a été franchie. Maintenant, c’est important de construire dans la durée, de tirer les enseignements et de faire évoluer le produit», a ajouté le dirigeant. Cette annonce intervient à la veille de l’AG de la Ligue de football professionnel (LFP) qui doit élire son président, mardi à Paris. La question du prix de l’abonnement a ainsi agité la campagne, Cyril Linette, seul adversaire du sortant Vincent Labrune, ayant pris l’engagement de «convaincre DAZN de baisser le plus vite possible son prix», afin d’éviter une «catastrophe». «DAZN s’est trompé dans sa politique commerciale. Ils sont partis sur un prix qui reflète plutôt leur culture anglaise», avait expliqué vendredi l’ex-Directeur général de L’Equipe et du PMU. Cyril Linette, également ancien patron des sports de Canal+, a réagi lundi à cette offre promotionnelle de DAZN en publiant un énigmatique «Ah!» sur son compte X. Brice Daumin a assuré que cette baisse de tarif n’avait «aucun rapport avec les élections à venir à la LFP». «Il faut savoir écouter, lire les enseignements, ajuster. C’est comme ça qu’on construit quelque chose», a-t-il ajouté. A l’issue d’un long feuilleton, DAZN a acquis début juillet les droits de retransmission TV de huit matches de L1 par journée, pour 400 millions d’euros en moyenne par an, beIN Sports diffusant de son côté une rencontre pour 100 millions d’euros annuels. L’objectif de la plateforme de streaming britannique est de séduire 1,5 millions d’abonnés d’ici six mois, selon son PDG Shay Segev. Mais le tarif de l’abonnement proposé par DAZN (29,99 euros par mois pour un engagement d’un an, 39,99 euros par mois sans engagement) a rapidement suscité de nombreuses critiques, provoquant une ruée vers les modes de diffusion illégaux. Sur X, le mot-clé #BoycottDAZN a même connu un beau succès durant plusieurs jours après le démarrage de la Ligue 1. Selon «Le Parisien», au moins 200.000 personnes se sont tournées vers la messagerie Telegram pour regarder le match Le Havre-PSG, le 14 août en ouverture de la saison. Les recherches sur Google concernant l’IPTV, une technologie permettant la diffusion de flux vidéo de haute qualité par Internet grâce à un boîtier branché à la télévision, ont également explosé. «Beaucoup d’informations convergentes laissent penser qu’il y a une augmentation du piratage, comme chaque fois qu’il y a une alternance chez les diffuseurs», a expliqué la directrice juridique de beIN Sports, Sarah d’Arifat, lors de la conférence de presse de rentrée de la chaîne. «Ça fait quelques semaines qu’on voit le piratage être présenté comme une alternative à DAZN. Le piratage, c’est du vol. Derrière, il y a des organisations criminelles et mafieuses. C’est tout un écosystème qui est mis à mal. Ce n’est pas que le problème de DAZN. C’est le problème de tous les ayants droit et des distributeurs de contenu», a déploré Brice Daumin, pour qui «DAZN n’est pas plus cher que ce qui a pu exister dans le passé».