Florent HOUZOT, Directeur de la rédaction de beIN SPORTS

Jeudi soir, beIN SPORTS présentait son dispositif pour la «Coupe du Monde de Football» au Brésil. Comment la chaîne compte-t-elle franchir un cap autour de cet événement ? Réponse avec Florent HOUZOT, Directeur de la rédaction de beIN SPORTS.

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beIN SPORTS annonce «une grille exceptionnelle» à la hauteur de la Coupe du Monde de la FIFA 2014. Quel est votre positionnement autour de ce rendez-vous ?

Florent HOUZOT

Pour la «Coupe du Monde de Football» au Brésil du 12 juin au 13 juillet 2014, nous serons la seule chaîne à proposer l’intégralité des matchs en direct, soit 64 rencontres. Nous revendiquons la notion de «24h/24». L’information sera aussi au coeur du dispositif et fera l’objet de 2 émissions quotidiennes d’actualité en direct. Avec ce positionnement, nous voulons franchir un cap de notoriété. Sans fixer d’objectif, nous comptons recruter de nouveaux abonnés. Depuis notre création, nous avons connu un développement rapide avec 1 million d’abonnés au bout de six mois et jusqu’à 1,7 million fidèles aujourd’hui. Nous sommes la seule chaîne Premium de sport. C’est une réalité mais je ne l’ai jamais lu dans la presse.

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Qu’est-ce qui incitera le téléspectateur à regarder un match sur beIN SPORTS, alors que TF1 diffusera le même ?

Florent HOUZOT

Ce qui fera la différence ? Ce sont nos commentateurs et nos consultants. Ces derniers parcourent les terrains de la Ligue 1 ou de la «Champions League» chaque semaine, ce qui n’est pas le cas de nos confrères de TF1. Par ailleurs, beIN SPORTS couvrira l’avant «Coupe de Monde» dès le 18 mai. Nous déploierons également des dispositifs techniques et humains pour proposer 350 heures de direct. Depuis Doha, nos équipes disposeront d’un studio d’une superficie de 900 m2, accueillant jusqu’à 3 espaces différents et disposant des toutes dernières innovations techniques. beIN SPORT est un groupe international et cela nous donne une force à la fois financière mais aussi humaine. 300 collaborateurs du groupe seront mobilisés.

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Votre état d’esprit offensif sur l’acquisition de droits sportifs a-t-il des limites?

Florent HOUZOT

beIN SPORTS a été offensif sur un terrain et une cible qui n’existaient pas. Fondamentalement, nous n’avons pas pris d’abonnés à Canal+. Aujourd’hui, le lot de la Ligue 1 et le multiplex du samedi soir fonctionnent très bien chez nous. Certes, Canal+ nous a pris un match qui leur coûte 120 M€. Mais de notre côté, nous payons 150 M€ pour toute la Ligue 1. En 2015, nous nous sommes considérablement renforcés sur la «Champions League». Cela va nous permettre de récupérer des abonnements avec des téléspectateurs qui veulent suivre le PSG ou encore Monaco. Ces investissements censés permettront à notre chaîne de s’installer et de se déployer jusqu’en 2020 pour atteindre la rentabilité le plus rapidement possible.

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Le sport à la télévision gratuite est-il voué à disparaître ?

Florent HOUZOT

Nous ne sommes pas dans la logique de priver le grand public des événements de sport. Tous les droits que nous possédons étaient déjà sur le payant. Je crois par exemple que les JO doivent rester sur le service public.