Fin de France Ô: Babette de Rozières réclame «un observatoire des Outre-mer dans l’audiovisuel public»

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L’animatrice de télévision guadeloupéenne Babette de Rozières réclame dans un communiqué la création d’un «observatoire des Outre-mer dans l’audiovisuel public», alors que France Ô a disparu des écrans ce dimanche 23 août. France Ô, lancée en 2005, s’est arrêtée dimanche à minuit, comme l’avait décidé il y a deux ans le gouvernement, au vu des faibles audiences de cette chaîne publique au profil unique, à la fois vitrine télévisuelle de l’Outre-mer et concentré de diversité. Pour la cheffe Babette de Rozières, qui a notamment animé des émissions culinaires sur France Ô, il faut un «observatoire des Outre-mer dans l’audiovisuel public» qui «formulerait des recommandations pour une visibilité plus forte» des Outre-mer dans «les ressources humaines», «les visages à l’antenne» et «les contenus éditoriaux». Dans la lignée de la fermeture de la chaîne, le gouvernement a déjà demandé à France Télévisions de muscler les contenus ultramarins sur ses autres chaînes et un «pacte de visibilité» a été signé il y a un an pour garantir la présence des outre-mer. Pour Mme de Rozières, cette disparition «envoie un terrible symbole d’exclusion à nos compatriotes ultra-marins». «Il fallait réinventer France Ô plutôt que de la jeter», explique-t-elle, très critique vis-à-vis de la chaîne, dont l’«ADN a été usurpé par des parachutés qui méconnaissaient la culture ultra-marine, la diversité des sensibilités qui la composait et dont les motivations étaient partisanes», assure-t-elle, dénonçant aussi de la «censure».