Le grand Prix du festival Séries Mania, qui s’est clôturé vendredi soir à Lille, a été attribué à la série iranienne «The Actor» par le jury international présidé par la productrice américaine Lisa Joy, créatrice de la série de science-fiction «Westworld». Première série iranienne sélectionnée en compétition internationale, «The Actor» (26 x 52 minutes) suit deux brillants comédiens sans emploi qui mettent leur talent au service de particuliers, avant d’attirer l’attention d’une mystérieuse agence intéressée par leurs prestations. On retrouve dans l’un des rôles phares Navid Mohammadzadeh («La loi de Téhéran», «Leïla et ses frères»). Le prix de la meilleure actrice est revenu à Margot Bancilhon pour son rôle dans la série «De Grâce», à venir sur Arte, un thriller se déroulant dans le milieu des dockers du Havre sur fond de trafic de cocaïne. Le prix du meilleur acteur a été décerné à Michael Sheen qui interprète, dans la série britannique «Best interests», un père se battant pour faire valoir le droit de vivre de sa fille atteinte d’un handicap incurable. La création suédoise «Blackwater» a été couronnée meilleure série par le jury du Panorama international présidé par l’écrivain Hervé Le Tellier, auteur du prix Goncourt 2020, «L’Anomalie». Dans la compétition française, la série politique «Sous contrôle», diffusée prochainement sur Arte, avec Léa Drucker, a décroché le prix de la meilleure série attribué par un jury de la presse internationale. Toujours dans cette catégorie, le prix de la meilleure actrice a été octroyé à Clémentine Célarié pour son interprétation dans la nouvelle série TF1 «Les randonneuses», relatant l’ascension ambitieuse d’un sommet des Alpes par six femmes touchées par le cancer. Le jeune comédien Carel Brown, de la série «Aspergirl» (sur OCS le 6 avril), s’est vu attribuer le prix du meilleur acteur. Il y interprète le fils de Nicole Ferroni, diagnostiqué autiste Asperger en même temps que sa mère qui dissimule ses troubles du spectre autistique afin de conserver sa garde. Le public lillois a récompensé la série dramatique canadienne «Little Bird» qui revient sur la rafle dans les années 1960 au Canada de milliers d’enfants autochtones à leurs parents pour les placer en famille d’accueil ou les faire adopter. Elle suit la quête d’une jeune femme pour retrouver sa famille biologique dans les années 1980. Selon un premier bilan, le festival lillois a accueilli 85.000 participants et 3.800 professionnels lors de cette édition 2023, «des chiffres qui ont largement dépassé nos attentes», a commenté la direction dans un communiqué.