Le Marché international du film d’animation (MIFA) du Festival d’Annecy, qu’a visité jeudi le président François Hollande, a vu son influence croître au fil des ans pour devenir la plus grande plateforme d’échanges de la profession. Créé en 1986 par les organisateurs du festival pour faciliter les rencontres entre professionnels du monde de l’animation, le MIFA a fêté en 2015 son 30e anniversaire avec une affluence record de 2.680 participants accrédités. Mais le MIFA n’a pas toujours connu le beau temps, puisque le marché a connu une baisse d’intérêt entre 2001 et 2004.
Issus cette année de 63 pays, réalisateurs et producteurs, mais également acheteurs et distributeurs ou grands studios et jeunes animateurs y font affaires dans ses travées. Le marché est aussi le rendez-vous des programmateurs des festivals, à la recherche des dernières tendances du marché.
Les meilleurs projets en phase de développement – en quête de producteurs, de financeurs et de distributeurs – sont mis en avant lors de séances de «pitch», durant lesquelles leurs initiateurs n’ont que quelques minutes pour séduire. Lors de la 30e édition du MIFA en 2015, qui regroupait 550 exposants, 230 projets ont été soumis aux 364 acheteurs et investisseurs présents. Cette année, ils sont au nombre de 412 – soit une augmentation de 37% – avec au programme, des projets venus de Chine, du Pérou, de la Lettonie, d’Algérie, d’Afrique du Sud et de Géorgie.
Ces dernières années, le Marché international du film d’animation a permis de constater l’internationalisation croissante du cinéma d’animation. Le marché a ainsi accueilli pour sa 31e édition de nouveaux exposants jamais aperçus jusqu’ici, tels que l’Équateur, le Pérou, la Nouvelle-Zélande ou encore le Paraguay. Chaque année, l’industrie d’un pays ou région est mise en avant pour favoriser les nouvelles collaborations: en 2016, c’est au tour du Japon – avec la ville de Tokyo -, de la Belgique flamande, du Canada et de la France.