«Faites entrer l’accusé» sur France 2 pose des problèmes au CSA

    Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a annoncé mardi être intervenu auprès de France 2 au sujet de l’émission «Faites entrer l’accusé», présentée par Christophe Hondelatte, en lui demandant davantage de précautions pour protéger les personnes condamnées dont il est question.
    Le CSA est intervenu à la suite de «plusieurs plaintes» reçues au sujet de cette émission «notamment ses diffusions des 20 janvier et 26 mai 2009», explique la haute autorité dans un communiqué. Ces deux émissions portaient respectivement sur le réseau pédophile d’Angers et sur l’affaire Luc Tangorre, condamné pour viol. Trois plaintes ont été reçues, dont une provenant d’une association de l’Aumônerie catholique des prisons évoquant le droit à l’oubli d’anciens condamnés, a-t-on précisé au CSA. Le CSA «a fait remarquer à France 2 que, lorsqu’il s’agit de programmes traitant d’affaires judiciaires dans le cadre de documentaires ou de magazines, des précautions complémentaires devaient être prises». «Afin de garantir le droit à la vie privée, le Conseil considère qu’aucun élément relatif à la vie présente de la personne condamnée ne doit être diffusé ou révélé à l’antenne», rappelle le CSA faisant valoir que ces émissions «remettent au jour des faits qu’aucune actualité récente ne vient nécessairement éclairer».
    Le gendarme de l’audiovisuel demande par exemple la «transformation de la voix» de l’intéressé si la personne souhaite ne pas être reconnue. Il souhaite enfin «que d’autres précautions soient prises par les éditeurs et producteurs de l’émission, afin de préserver les possibilités de réinsertion des personnes condamnées et améliorer leur sécurité ainsi que celle de leur famille».