Facebook et Twitter dans le viseur de la Corée du Sud

La Corée du Sud a annoncé jeudi un nouveau tour de vis dans la surveillance des réseaux sociaux qu’elle accuse d’abriter des contenus «nuisibles ou illégaux», ciblant les paris et la pornographie mais avant tout la propagande de la Corée du Nord. Une commission de régulation des moyens de communication a été chargée de fixer des normes aux utilisateurs de Facebook et de Twitter, ainsi qu’aux propriétaires de smartphones. Les utilisateurs devront effacer les contenus «nuisibles ou illégaux» associés à la pornographie, aux jeux d’argent et à la consommation de drogue, ou diffusant des fausses informations ou des propos calomnieux. En cas de refus, le compte visé sera fermé. «Les posts et les sites qui font l’apologie de la Corée du Nord ou glorifient ses leaders sont aussi la cible de notre travail parce qu’ils ont augmenté rapidement cette année», a expliqué le président de la nouvelle commission. Le gouvernement nord-coréen a récemment publié sur son site Internet (www.uriminzokkiri.com) des icônes hostiles envers Séoul et Washington, susceptibles d’être postées par les partisans du régime communiste sur les réseaux sociaux. La Corée du Nord est sur Twitter depuis août 2010 et compte aujourd’hui 10.000 abonnés. La Corée du Sud bloque les sites pro-Nord et l’accès aux sites du Nord mais la censure peut être contournée grâce à des serveurs dits «mandataires» (proxy servers).