Facebook a dévoilé vendredi un programme censé aider une dizaine de médias français à «développer leur audience numérique», «promouvoir leur marque» et «générer des abonnements», deux ans après avoir lancé un «accélérateur» d’abonnements numériques dédié à la presse quotidienne régionale (PQR). Libération, 20 minutes, L’Obs, L’Express, Prisma Media, Slate, RTL, Combat ou encore Jeune Afrique participeront ainsi, de septembre à novembre, à des formations dispensées «par des experts de l’industrie des médias», précise Facebook dans un communiqué. Le réseau social leur «fournira des outils et des ressources», ajoute-t-il, sans préciser le montant de l’opération. Concrètement, des «groupes composés de deux à quatre membres des équipes éditoriales, marketing et commerciales des médias participants suivront un programme hebdomadaire, avec en fil rouge» un défi lié à la fidélisation de leurs audiences, explique Facebook. Il s’agira par exemple «d’augmenter le nombre d’abonnés à une newsletter, le nombre d’utilisateurs enregistrés, ou le nombre d’utilisateurs mobiles, dans le but d’augmenter le nombre d’utilisateurs identifiés par l’éditeur».«Décliné dans d’autres territoires en Europe, ce programme piloté par le Facebook Journalism Project a permis à des éditeurs» de «fidéliser» des abonnés, d’augmenter «l’usage et les visites des non-abonnés» ou d’»améliorer la connaissance des utilisateurs», assure le géant du net. En 2019, Facebook avait lancé un programme à destination de la PQR en France et en Belgique, doté de 2 millions d’euros. Ce programme comprenait notamment un dispositif de remise de bourses, ce qui n’est pas le cas de celui dévoilé vendredi. Selon le réseau social, les projets menés avec 11 éditeurs de la PQR ont généré en un an «plus de 25.000 nouveaux abonnés payants, plus de 300.000 nouveaux abonnés aux newsletters et un total de 8,5 millions d’euros de valeur créée». Facebook et Google ont développé des programmes destinés à la presse dans plusieurs pays alors qu’il leur est souvent reproché de capter une part écrasante des recettes publicitaires en ligne, et que certains veulent les zcontraindre à rémunérer les contenus médiatiques qu’ils diffusent sur leurs plateformes.