Le journaliste Fabrice Rousselot, appelé sauf surprise à prendre la direction de la rédaction de «Libération», a effectué toute sa carrière au sein du quotidien, essentiellement sur l’international, avec plusieurs séjours à l’étranger comme correspondant. Choisi le lendemain de ses 49 ans, ce fils d’ostréiculteur qui a grandi à La Tremblade (Charente-Maritime) rêvait de journalisme dès l’âge de 10 ans, racontent des proches. Après des études au CELSA, il entre à 23 ans à «Libération» comme journaliste au service international, en 1987, et part l’année suivante une 1ère fois comme correspondant à New York (1988-89). Il y retournera deux autre fois, de 1999 à 2005 et de 2010 à 2013. En avril dernier, la direction de «Libération» le convainc de revenir à Paris pour assurer l’intérim au poste de directeur délégué de la rédaction qu’occupait Vincent Giret, parti seconder Natalie Nougareyde fraîchement élue directrice du «Monde». Le 11 septembre 2001, il est chez lui dans le New Jersey, «Libération» ne pouvant loger son correspondant à New York même. Il fonce alors, non sans mal, à Manhattan et sera l’un des rares à parvenir à Ground Zero grâce à un casque de chantier vissé sur la tête. Dix ans plus tôt, il était parmi les 1ers reporters à entrer au Koweït libéré lors de la première guerre du Golfe. Ce passionné de rugby – il a joué 1ère ligne – est apprécié pour sa vivacité d’esprit et sa droiture, bien qu’il puisse être parfois rigide, selon certains collègues.