Fabien NAMIAS, Directeur général d’Europe 1
«Mieux capter son époque», telle est la promesse d’Europe 1 qui a pour ambition de fortifier ses audiences radio après un 2ème trimestre 2016 à 7,8% d’audience cumulée. Fabien NAMIAS, Directeur général d’Europe 1 nous livre son plan d’attaque.
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Saison compliquée pour Europe 1. Avez-vous trouvé la cause ? Les après-midis ?
Fabien NAMIAS
Oui, exactement. Il y a deux ans, Laurent Ruquier a quitté les après-midis d’Europe après avoir occupé pendant 15 ans la case, et l’avoir portée au plus haut. C’était le 2ème point d’audience de la journée (16h-18h) après la matinale entre 6h et 9h. Quand Laurent Ruquier est parti, nous l’avons remplacé par Cyril Hanouna qui a fait venir de jeunes auditeurs et qui a permis de baisser l’âge d’écoute moyen d’Europe 1. En revanche, en termes de volume, l’émission n’a pas trouvé son public. La perte sèche des auditeurs entre 16h et 18h, constatée sur les six premiers mois, a créé une perte induite sur d’autres cases. Le réflexe de revenir sur Europe 1 après 18h ou le matin a fini par s’estomper. Il a donc fallu réagir en changeant l’offre.
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Quel est votre plan d’attaque ?
Fabien NAMIAS
Le format d’Europe 1 – bâti avec succès il y a une vingtaine d’années – est peut-être un peu usé. L’époque appelle à une forme de variétés. C’est donc un retour aux fondamentaux que nous avons voulu opérer cette année en jouant sur plusieurs piliers : l’information, l’humour, la musique, la curiosité, les récits, la découverte et les services. Nous voulons bâtir autour de ces quelques données, une grille généraliste pour Europe 1. Il va falloir du temps. On a connu quelques difficultés la saison dernière, il ne s’agit pas de les nier. Après, il y a un temps de reconstruction. Le principal chemin que l’on se fixe, c’est celui de retisser, renouer, réparer ce qui a pu être mal perçu dans le contrat d’écoute entre l’auditeur et Europe 1.
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Prévoyez-vous des aménagements sur la grille en matinée ?
Fabien NAMIAS
Il peut y avoir des aménagements en effet. Au cœur de l’été, nous avons dû faire face au fait que Jean-Marc Morandini ne serait pas à l’antenne en cette rentrée. Sa tranche fonctionnait bien entre 9h et midi. On n’avait donc aucun intérêt à la bouger. Nous avons procédé à des modifications importantes à la rentrée avec des contenus de très grande qualité. Thomas Joubert fait très bien son métier dans «Le Grand Direct des Médias», les récits de Christophe Hondelatte sont formidables. Son carton en podcasts n’est pas dû au hasard. L’émission de santé est importante pour le lien que nous voulons créer avec les auditeurs. Après, il faut être humble, voir comment l’offre est perçue par le public, s’il n’est pas trop déstabilisé par ces changements. Le cas échéant, nous ferons les aménagements nécessaires.
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Prévoyez-vous le retour de Jean-Marc Morandini sur votre antenne ?
Fabien NAMIAS
Nous n’avons jamais exclu son retour à l’antenne, mais nous ne l’avons pas programmé. Toutes les dates qui circulent dans la presse sont fausses. Nous n’avons pas décidé de la date de son retour.
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Le rapprochement entre Europe 1 et le JDD, ça change quoi ?
Fabien NAMIAS
Cela nous apporte du contenu supplémentaire. Il y a l’éditorial d’Hervé Gattegno, directeur du JDD. Chaque dimanche matin, nous bénéficions d’infos en amont du JDD. Nous pouvons aussi permettre à certaines de nos signatures de s’exprimer dans les colonnes du journal. On réfléchit également à créer une page commune JDD/Europe 1 sur la production d’indiscrets.