Francis MOREL, Président du groupe Les Echos-Le Parisien
Onze mois après le rachat du Parisien-Aujourd’hui en France par LVMH, Francis Morel, Président du groupe Les Echos-Le Parisien, nous explique la stratégie qu’il compte mettre en place ces prochains mois pour relancer le quotidien qui connaîtra une nouvelle formule dès le lundi 12 septembre.
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Le Parisien-Aujourd’hui en France entre-t-il dans une nouvelle ère ?
Francis MOREL
Pour les deux ans à venir, notre volonté est de remettre à plat l’ensemble des marqueurs du Parisien : du quotidien aux magazines en passant par les déclinaisons digitales. Dans tous ces domaines nous travaillons pour inscrire la marque dans une nouvelle ère. Première étape, lundi 12 septembre, avec le lancement d’une nouvelle formule du quotidien qui aura pour objectif de cultiver son ADN, à savoir sa puissance et sa présence sur le terrain pour mieux capter le baromètre de la société. Nous accentuons encore la proximité, la fonction d’intermédiaire du journal entre les lecteurs et leur vie quotidienne. Nous sommes aujourd’hui le premier quotidien national payant français avec 344.000 exemplaires et 2,5 millions de lecteurs/jour. Le Parisien, c’est près de 17,2 millions de lecteurs print et digital/mois. Parmi eux, 12 millions d’utilisateurs sur le numérique, c’est-à-dire 71% de l’audience globale. Plus précisément, les lecteurs sur mobile sont 5,8 millions (dont 36% des 15-34 ans et 20% de CSP+).
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Quel cap vous fixez-vous ?
Francis MOREL
Nous avons cinq priorités que nous allons décliner sur les six prochains mois : 1) Accroître l’attractivité de la marque. 2) Investir sur tous les supports. 3) Renforcer la proximité et les services. 4) Continuer d’être précurseur dans les innovations digitales. Pour rappel, nous avons été les premiers à tester «Instant Articles» sur Facebook, Periscope et Twitter. Et 5) Investir sur une politique de diffusion plus large.
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Quels éléments peuvent accroître l’attractivité du Parisien-Aujourd’hui en France ?
Francis MOREL
Editorialement, c’est un journal puissant. Sa direction artistique a été renouvelée pour proposer un journal plus agréable à regarder et mieux séquencé. Il sera disponible dès le 11 septembre à 23h30 en PDF. Nous devons, entre autres, développer les abonnements. Cette politique est liée à nos lecteurs. Notre lectorat est extrêmement vaste. Le Parisien, c’est vraiment la France. On prévoit en novembre 2016 une édition digitale à 18h pour les abonnés, puis en 2017 une nouvelle application mobile et une offre éditoriale renouvelée sur le digital. De nouvelles formules du dimanche et de La Parisienne sont à venir.
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L’avenir du Parisien aura-t-il lieu sur le mobile ?
Francis MOREL
L’avenir du Parisien sera sur tous les supports. Je pense depuis un certain temps que le mobile finira un jour par tuer le fixe. On regarde notre smartphone en permanence. L’avenir doit intégrer pleinement le mobile avec ses forces et ses contraintes. Nous savons que les mobinautes aiment consommer du contenu gratuitement. C’est une problématique que nous devons aborder. Il faut inventer quelque chose.
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Allez-vous continuer à vous battre sur la vente au numéro ?
Francis MOREL
Il est indispensable de continuer à se battre sur la vente au numéro. C’est le vrai indicateur de la bonne santé d’un titre. Et c’est là que l’on voit sa réactivité.
