F. HOUZOT (beIN SPORTS) : «Plus de 5.000 heures de sport en direct rythmeront la saison»

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Pour sa 13ème saison, beIN SPORTS lève le voile sur l’ensemble des compétitions et des émissions proposées aux abonnés, avec de nombreuses compétitions de football mais aussi une offre multisports consolidée. Tour d’horizon avec Florent HOUZOT, Directeur des antennes, des programmes et de la rédaction de beIN SPORTS.

En saison 13, beIN SPORTS, ça représente quoi ?

Dix disciplines, 34 compétitions sportives soit plus de 5.000 heures de sport en direct qui rythmeront la saison. Comme toujours, le football occupe une place de choix avec de nombreuses compétitions phares, notamment une grande affiche de Ligue 1 McDonald’s, 100% de la Ligue 2 BKT, la Coupe de France, les championnats européens, la Carabao Cup, ainsi que les principales compétitions africaines.

Cette saison voit l’arrivée de 100% de la Ligue 2 BKT. C’est une première !

Oui, c’est une première dans l’histoire de la chaîne pour un championnat qui n’avait jamais vu toutes ses rencontres proposées par un seul et même diffuseur. Cela vient s’ajouter à notre engagement envers le football français, en offrant aussi à nos abonnés la Coupe de France féminine et masculine, ainsi que la Coupe Gambardella. Les championnats européens continueront également d’animer les week-ends de nos abonnés, avec notamment LaLiga et la première saison de Kylian Mbappé au Real Madrid, ainsi que la Bundesliga, LaLiga Portugal, et la Süper Lig turque.

Et votre offre omnisports, comment elle se développe ?

Nous maintenons un catalogue varié avec 9 sports et 24 compétitions multisports. En détail, nous proposons une offre de rugby européen avec la diffusion des clubs français dans les compétitions de l’EPCR, l’arrivée des Tests Matchs d’automne, et la NRL. Nous sommes également la chaîne du handball, avec notamment le championnat du monde masculin en 2025. À cela s’ajoute une offre variée de sports US, du tennis, et du volley-ball.

En revanche, il manque 3 droits historiques à votre catalogue : la NBA, la Série A et la FA Cup. Avez-vous l’espoir de les récupérer ?

Il y a des discussions en cours. La NBA, par exemple, est un droit historique de beIN SPORTS, et il se trouve qu’aucun diffuseur n’a encore acquis les droits pour la saison 2024-2025. Comme la saison de la NBA reprend fin octobre, il reste encore du temps pour négocier et espérer renouveler ces droits.

C’est juste une question d’argent ?

Chaque acquisition doit être faite de manière réfléchie afin de pérenniser le modèle économique de beIN SPORTS. Vous le savez, la chaîne est rentable depuis 2-3 saisons, et l’objectif est de maintenir cette dynamique positive. Dans le cadre des discussions, que ce soit pour les droits de la NBA, de la Série A, ou de la FA Cup, il est crucial que beIN et l’ayant droit trouvent un accord sur le juste prix. Il s’agit de garantir une relation gagnant-gagnant pour les deux parties. Bien que cela soit souvent une question d’argent, il ne faut pas oublier le traitement et l’exposition uniques que nous offrons à ces sports, ce qui ajoute une valeur significative.

beIN SPORTS a renouvelé son accord de distribution avec CANAL+, jusqu’à quand ?

Le renouvellement de notre partenariat a été annoncé cet été pour une durée pluriannuelle. Cependant, je tiens à rappeler que nous restons disponibles chez tous les fournisseurs d’accès à internet (FAI). Un contrat de distribution exclusive avec CANAL+ ne signifie pas que notre contenu est uniquement accessible via leur plateforme.

Et votre lutte contre le piratage de contenus sports ? 

Le piratage a repris de plus belle depuis l’acquisition par DAZN de 8 matchs de Ligue 1. Ce phénomène avait déjà commencé à s’étendre lorsque SFR et RMC avaient acquis les droits de la Champions League, alors que beIN et CANAL+ diffusaient la Ligue 1. Pour lutter efficacement contre le piratage, il est essentiel de proposer une offre claire et un contrat de distribution solide. C’est pour cette raison que je soulignais l’aspect unique du 100% de Ligue 2 sur beIN SPORTS. Il est crucial de regrouper, autant que possible, une grande quantité de compétitions chez un même diffuseur, voire leur intégralité, afin de renforcer l’attrait de l’offre légale.

Les modes de piratage évoluent : les sites de streaming, l’IPTV et maintenant Télégram. Vous n’êtes pas découragé ? 

Comme pour toutes les activités illicites, il y a toujours quelqu’un qui innove. Parfois, nous parvenons à les bloquer aussi rapidement qu’ils évoluent, mais d’autres fois, le cadre législatif et réglementaire prend plus de temps à s’adapter. Si nous laissons la voie libre aux pirates, la diffusion légale risque de disparaître. Il y a tout de même des avancées positives : l’entrée en vigueur de nouveaux outils, en collaboration avec des associations européennes, pour identifier les pirates en direct. Des plateformes comme Telegram doivent également respecter les règles du DSA (Le règlement européen sur les services numériques). Nous sommes en discussion avec eux pour les inciter à bloquer les streams illicites de manière plus efficace. Si ces discussions n’aboutissent pas, nous porterons le problème devant les autorités compétentes pour qu’elles fassent respecter la loi.

Vous ne redoutez pas une modification des comportements ?

La situation est grave. Le piratage représente plus de 500 M€ par saison qui échappent à l’économie du sport. À un moment, les diffuseurs risquent de réduire leurs investissements, car les compétitions qu’ils achètent ne bénéficient plus de la même exclusivité, ce qui fait baisser les prix. En conséquence, les clubs recevront moins d’argent. Nous sommes à un point critique, mais nous avons la chance de compter sur la fidélité de nos abonnés et de proposer une offre toujours riche depuis 2012. Certains droits viennent et repartent, mais le socle des compétitions reste solide, avec une distribution via CANAL+ pour 15 €, et potentiellement des offres groupées. C’est ce qui constitue notre force.