Alors que beIN SPORTS lance sa 12ème saison, la chaîne promet à ses abonnés une avalanche d’événements sportifs. Du football européen à une offre multisports variée avec l’ensemble des ligues majeures américaines, en passant par une pléthore de disciplines telles que le handball, le volley-ball, le tennis, le rugby, la boxe, la natation et l’équitation, cette saison 2023-2024 s’annonce donc prometteuse. Entretien avec Florent HOUZOT, Directeur des antennes, des programmes et de la rédaction de beIN SPORTS.
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À l’orée de cette 12ème saison, quels sont les principaux défis que beIN SPORTS cherche à relever ?
FLORENT HOUZOT
Chaque saison, notre objectif est d’enrichir et de diversifier notre offre tout en intégrant de nouvelles compétitions et en renouvelant des droits existants. Cette année, nous célébrons le renouvellement du Championnat de France de volley-ball et accueillons la NHL (Ligue américaine de hockey sur glace), complétant ainsi notre couverture des sports américains – une première en Europe. De plus, la Ligue Féminine de Handball Butagaz Energie fait son retour sur beIN. Notre engagement reste inchangé : fournir l’offre sportive la plus complète.
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Le football reste néanmoins un levier d’abonnements et d’audience…
FLORENT HOUZOT
C’est en effet le principal moteur d’abonnement et d’audience, et il contribue à valoriser d’autres disciplines sportives. Nous observons par exemple de très bons résultats d’audience pour les compétitions internationales de handball et la Coupe d’Europe de rugby. Dans le domaine du football, nous valoriserons cette saison l’UEFA Champions League, la Coupe de France, en mettant en avant les clubs amateurs, et la CAN – événement phare du football africain.
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Les droits sportifs subissent-ils une inflation comme les produits de la vie courante ?
FLORENT HOUZOT
Le coût des droits sportifs dépend de l’offre et de la demande. Depuis sa création, beIN a toujours affirmé son souhait de s’inscrire dans la durée en pérennisant son business. Nos acquisitions sont judicieuses et mesurées, en ligne avec une stratégie à long terme. Nous n’irons pas casser la tirelire.
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Vous n’êtes donc pas prêt à vous «saigner» pour l’appel d’offre de la Ligue 1 ?
FLORENT HOUZOT
Qu’il s’agisse des droits de la Ligue 1, de Wimbledon ou de la NBA, beIN SPORTS vise constamment à être la référence en matière de chaîne multisports premium en France. Nous examinons et évaluons tous les droits disponibles sur le marché. Nos décisions sont toujours guidées par des investissements raisonnés. La longévité est au cœur de notre mission, comme en témoigne notre contrat de distribution signé avec CANAL+ pour une durée de 5 ans, renouvelable pour 5 années supplémentaires. Depuis 2012, la vision de nos dirigeants a toujours été claire : assurer la pérennité de beIN SPORTS.
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La Coupe de France est un événement sportif de premier plan en France. Qu’est-ce qu’il vous a apporté ?
FLORENT HOUZOT
L’acquisition de la Coupe de France a été un ajout majeur et emblématique pour nous, marquant le retour des clubs de Ligue 1 sur nos antennes. Il est essentiel pour beIN d’offrir des compétitions domestiques à son audience. Lors de la dernière Coupe du Monde au Qatar, nous avons constaté une augmentation significative du nombre d’abonnés. Ils sont restés ensuite pour suivre la Coupe de France que nous avions acquise dans la foulée.
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Par le passé, vous communiquiez sur votre nombre d’abonnés. Où en êtes-vous ?
FLORENT HOUZOT
Depuis que nous sommes distribués par le Groupe CANAL+, ce sont eux qui gèrent ces informations. Notre priorité est de renouveler les droits sportifs que nous souhaitons maintenir et d’explorer de nouvelles opportunités, comme le hockey sur glace. Nous nous efforçons chaque jour de fidéliser un maximum d’abonnés grâce à des contenus de qualité, des commentateurs de renom et des émissions pertinentes. Avec un très beau taux de satisfaction parmi nos abonnés, nous considérons notre mission comme réussie. Notre réputation reste forte et bien établie.
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Quel regard portez-vous sur les droits acquis par des plateformes de streaming ?
FLORENT HOUZOT
Nous restons vigilants ! Les plateformes que vous mentionnez diffusent généralement un nombre réduit de matchs avec une éditorialisation limitée. À l’inverse, chez beIN SPORTS, notre couverture est dense. Nous stratégie est de diffuser le plus souvent l’intégralité des compétitions, et c’est ce que nos abonnés apprécient, tout comme le traitement éditorial que nous proposons autour de ces compétitions.
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Et le sport féminin ?
FLORENT HOUZOT
On a toujours été précurseur dans ce domaine. Alors qu’il occupe 5% du temps d’antenne à l’échelle nationale, chez nous, le sport féminin représente plus de 26% des compétitions que l’on diffuse en direct. Les sports qui bénéficient de peu de couverture médiatique trouvent souvent une place sur beIN SPORTS.
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En tant qu’acteur de la Pay TV, êtes-vous toujours autant piraté ?
FLORENT HOUZOT
En effet, nous subissons du piratage. Grâce à l’avancée apportée par la nouvelle loi dédiée à la protection des contenus sportifs en direct, nous pouvons désormais obtenir judiciairement des injonctions dynamiques pour bloquer les sites de streaming illégal. Cette mesure commence à être régulièrement mise en œuvre. Une véritable coordination est en place, avec plusieurs entités engageant des actions judiciaires simultanées. Grâce à ces efforts, nous ciblons de nombreux sites offrant du contenu illicite. Néanmoins, le piratage représente encore un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d’euros. D’autres pays européens s’inspirent de l’approche française pour combattre ce fléau.