Européennes: le CSA rejette la demande PS de suspendre un clip

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    Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a annoncé mercredi avoir rejeté la demande de suspension d’un clip télévisé incitant à participer au scrutin des européennes présentée par le Parti socialiste (PS), qui dénonçait un «clip de l’UMP». «Le Conseil a considéré que le message diffusé n’est pas une incitation à voter en faveur de certains candidats et qu’il ne constitue pas une émission publicitaire à caractère politique au sens de l’article 14 de la loi du 30 septembre 1986», a-t-il indiqué dans un communiqué. Le PS avait exigé lundi la suspension de ce clip dû au Service d’information du gouvernement (SIG), y voyant «ni plus ni moins» qu’«un clip de l’UMP». «C’est un mélange des genres scandaleux», avait accusé le porte-parole Benoît Hamon, dénonçant une «grande similitude entre les images de ce clip» qui se termine par «G20, présidence française, voter le 7 juin», et «l’utilisation de l’image du président de la République dans la campagne UMP». «Nous exigeons et demandons aujourd’hui au CSA que soit suspendue la diffusion du clip gouvernemental dans lequel il n’y a pas une seule image du Parlement européen, quand il invite à voter pour des députés européens», a-t-il ajouté. La tête de liste PS en Ile-de-France, Harlem Désir, avait dénoncé un «spot UMP à la gloire du président de la République». Le porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé, avait accusé le PS de faire un «mauvais procès». C’est «le président de tous les Français, il a mené une action remarquable à la tête de l’Europe, saluée par l’ensemble des gouvernements, de gauche comme de droite, des 27, au titre de la France», avait souligné M. Paillé. «Il est logique, avait-il ajouté, que dans un clip qui veut inciter les Français à aller voter, on retrace cette histoire française que les Français, j’espère, n’ont pas oubliée». Le responsable de la communication gouvernementale, Thierry Saussez, avait défendu lundi sa «campagne d’information et de mobilisation civique», soulignant qu’elle était «co-signée par la Commission européenne et le Parlement européen».