Les employés et journalistes de l’agence de presse espagnole EFE ont accepté le principe d’une baisse de leurs salaires en échange de l’annulation de 23 licenciements annoncés la semaine dernière par la direction, selon un accord conclu lundi soir. EFE, qui connaît de grosses difficultés financières, emploie environ 1.000 personnes dont 650 journalistes.
C’est la première fois que les employés d’une entreprise publique espagnole acceptent une baisse de leurs salaires dans le cadre du plan d’économie gouvernemental. Le texte de l’accord obtenu mardi précise que les lettres de licenciements envoyées la semaine dernière sont annulées et que va s’engager un «processus de négociation incluant une réduction salariale juste, équilibrée et proportionnelle, compatible avec les impératifs de l’agence EFE».
La direction négociait depuis plusieurs semaines avec les syndicats une baisse moyenne des salaires de 4,5% pour faire face à ses difficultés économiques, proposant en échange une garantie de l’emploi sur trois ans. EFE, très présente en Amérique Latine, est affectée par la crise dans les médias et a subi en 2009 une perte nette de 1,6 million d’euros. Elle est en concurrence en Espagne avec l’agence Europa Press. Elle prévoit une année 2010 à nouveau très difficile et veut réduire ses dépenses, notamment les salaires qui représentent 70% de ses charges.
