Le milliardaire japonais Yusaku Maezawa a porté plainte contre le géant américain de la tech Meta – maison mère de Facebook – et sa filiale nipponne pour l’utilisation de son nom et de son image dans des publicités pour des investissement frauduleuses sur leurs plateformes.
«Je veux une clarification pour savoir si ces agissements sont légaux ou pas», a-t-il indiqué mercredi sur le réseau social X, ajoutant qu’il ne demande qu’un yen symbolique de dommages et intérêts à Meta.
«S’ils sont jugés illégaux, les victimes pourront demander plus simplement une dédommagement, ce qui serait une grande avancée pour dissuader les fraudeurs», a-t-il argumenté.
M. Maezawa est régulièrement utilisé par des fraudeurs en ligne, une publicité faisant par exemple dire: «J’ai commencé avec 10.000 yens. Désormais, je gagne 1,3 million de yens en quatre jours».
Le mois dernier, quatre personnes ont poursuivi Facebook au Japon, demandant un total de 148.000 dollars de dommages et intérêts, après avoir été victimes de telles publicités frauduleuses qui proposaient des retours sur investissement alléchants et utilisaient des images de riches célébrités, comme celle de M. Maezawa. Et début mai, les médias japonais ont rapporté qu’un homme âgé d’environ 70 ans avait perdu 1,4 million de dollars après avoir été victime d’une telle fraude à l’investissement en ligne.
Yusaku Maezawa, fondateur du plus grand détaillant de vêtements en ligne du Japon, a affirmé mercredi sur X que Meta «ne fait pas d’effort» pour arrêter les usages non-autorisés de son image et de son nom, et a appelé les dirigeants de l’archipel à agir.
Selon la chaîne publique NHK, le gouvernement japonais réfléchit à des mesures pour lutter contre les escroqueries à l’investissement en ligne qui abusent des célébrités.
D’après l’agence nationale de police japonaise, les arnaques sur les réseaux sociaux ont entraîné dans le pays des pertes de 27,8 milliards de yens (178 millions de dollars) l’année dernière. Ce genre d’arnaque sévit aussi en France où des montages de type «deepfake» utilisent des images et imitent les voies de célébrités, comme la journaliste Anne-Claire Coudray ou le footballer Kylian Mbappé, afin de promouvoir des applications, investissements douteux ou plateformes de jeux en ligne.