Equipements numériques: les députés LREM veulent faciliter le recours au contrôle parental

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Les députés LREM veulent faciliter le recours au contrôle parental sur les équipements numériques en l’imposant dans les choix du parcours utilisateur du produit, selon une proposition de loi à débattre, détaillée mardi par son auteur, le député Bruno Studer. «Je veux qu’on facilite la vie des parents et que l’on protège nos enfants», a déclaré M. Studer lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale. 

Président de la commission Culture et Education, l’élu du Bas-Rhin met en garde contre les dangers de l’exposition accidentelle des enfants aux contenus pornographiques sur Internet et les réseaux sociaux. Son collègue Gaël le Bohec souligne les risques afférents à leur utilisation: «anxiété, obésité, relations humaines…». Selon lui, «l’incitation à ce contrôle parental va aider». 

M. Studer, qui fait le constat d’une «sous-utilisation» de ce dispositif, propose à travers son texte de loi que soit «pré-installé, sur tous les appareils connectés, un outil de contrôle parental». Il reviendra aux fabricants de proposer aux utilisateurs son activation lors de la première mise en service de l’appareil, smartphones, ordinateurs ou consoles de jeux. Les modalités précises du dispositif sont renvoyées à la publication ultérieure de textes réglementaires, à savoir décrets ou arrêtés. 

Le texte devrait aussi passer sous les fourches caudines de la Commission européenne. Pour M. Studer, «la complexité des outils décourage aujourd’hui les parents», et plus particulièrement ceux les plus éloignés des usages numériques. 

Le texte devrait être examiné en janvier en première lecture à l’Assemblée nationale. «Ce n’est évidemment pas la solution miracle mais c’est un outil en plus, simple pour contrôler et ensuite dialoguer», a dit M. Studer. 

Celui-ci avait déjà été à la manoeuvre pour l’adoption d’une proposition de loi LREM donnant un cadre légal aux vidéos mettant en scène sur Internet des enfants «influenceurs». 

Le député alsacien a bon espoir que son nouveau texte soit adopté d’ici à la fin de la session parlementaire prévue fin février, malgré les délais très restreints.