Entretien avec … Quentin Raspail, fondateur du Festival de la fiction TV de la Rochelle

    171

    Le XIème Festival de la fiction TV de la Rochelle a ouvert ses portes ce matin mercredi 16 septembre et les fermera le 20 septembre prochain. L’occasion pour Média+ de rencontrer Quentin Raspail, fondateur du festival.

    média+ : Dans quel état d’esprit l’équipe du festival aborde-t-elle cette XIème édition ?

    Quentin Raspail : Depuis 11 ans, le Festival a fait de grands pas. Après 10 éditions passionnantes, nous gagnons pour la troisième année consécutive le port de La Rochelle. Je suis fier de ce festival qui à mon sens est le plus grand rendez-vous professionnel de la télévision et de la production en France. D’autant plus que le bilan des deux dernières années est plutôt honorable, la manifestation de 2008 ayant suscité l’intérêt de plus de 1600 professionnels pour 15000 spectateurs.

    média+ : Quelles seront les nouveautés de cette année après une précédente édition rythmée par les 10 ans du festival ?

    Quentin Raspail : En s’installant à La Rochelle, le festival a souhaité rassembler pleinement le grand public autour de la manifestation. Comme les deux années précédentes, l’accès aux projections sera ouvert au grand public de manière gratuite. Des opérations spécifiques seront également menées auprès des nombreux étudiants de la Ville de La Rochelle, de son Département et de sa Région. Et cette année, pas moins de 95 films nous ont été présentés et 29 d’entre eux ont été sélectionnés pour constituer notre cru 2009. Parmi eux, 11 téléfilms unitaires, 4 mini-séries, 4 séries Prime Time, 3 programmes courts, 4 fictions du web et 3 programmes destinés à la deuxième partie de soirée.

    média+ : Des projections spéciales viendront-elles pimenter le festival ?

    Quentin Raspail : Nous avons décidé de nous unir à TV5Monde afin de créer une rencontre spéciale entre La Rochelle et l’Afrique. Par ailleurs, nous recevrons aussi la réalisatrice camerounaise Joséphine Ndagnou pour «Paris à tout prix» ainsi que le Nigérien Magagi Issoufou pour son oeuvre intitulée «Fada».

    média+ : Pensez-vous qu’il existe des solutions pour aider la fiction française ?

    Quentin Raspail : La fiction française évolue dans un environnement rude de concurrence et sur un marché déstabilisé par une économie fragile. C’est cette réalité qui me donne la force nécessaire pour faire perdurer notre festival. Mais outre notre action, les choses ont tout de même évolué dernièrement, notamment grâce aux crédits d’impôts en faveur d’un tournage. Ce système a tout de même freiné la délocalisation de la production, mais je pense qu’il en faudra plus pour sauver à terme notre fiction. Il nous faut aujourd’hui des moyens à la hauteur des espérances de nos producteurs.