Le Club Galilée a remis dernièrement à Frédéric Mitterand, Ministre de la Culture et de la Communication, son rapport intitulé «Crise et relance de la fiction française». Afin d’en savoir davantage, média+ s’est entretenu avec Philippe Chazal, Président du Club Galilée & Conseiller auprès du Président d’Arte France.
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La fiction française traverse-t-elle une crise éditoriale ?
Philippe CHAZAL
La crise éditoriale de la fiction française est incontestable. Cette dernière n’apparaît quasiment plus dans le palmarès annuel des 100 meilleures audiences. Elle a été remplacée en une dizaine d’années par les séries américaines. La crise de la fiction française se traduit dès lors par des difficultés d’audiences et une moindre représentation des nouvelles générations. C’est la raison pour laquelle nous avons proposé de mettre en place une clause de diversité (formats, contenus, genres,…) au sein des fictions françaises, largement dominée en première partie de soirée par le 90′.
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Comment subvenir aux besoins économiques de la fiction française ?
Philippe CHAZAL
La crise financière en France s’est traduite par une baisse des revenus publicitaires des diffuseurs privés. L’engagement financier des chaînes envers la création de fictions risque sensiblement de baisser à l’avenir. Nous avons donc proposé d’assouplir les règles publicitaires établies, afin de se rapprocher des normes européennes moins contraignantes qu’en France.
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Une politique industrielle de la création pourrait-elle renforcer la fiction ?
Philippe CHAZAL
Nous ne pouvons pas imaginer relancer la fiction sans soutenir les entreprises de production majoritairement artisanales. Le Club Galilée a dégagé trois pistes prioritaires: l’augmentation des ressources directes consacrées à la production des oeuvres, la mobilisation des dispositifs destinés à financer l’innovation et le numérique dans le cadre de la production de fictions, et enfin utiliser les dispositifs mis en place afin de soutenir l’activité économique pour en faire les outils d’une véritable politique industrielle dans le domaine de la production audiovisuelle.
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Doit-on engager une revalorisation professionnelle des auteurs et scénaristes ?
Philippe CHAZAL
Il est indispensable de remettre les auteurs et les scénaristes au coeur du processus de renouvellement de la fiction. Ils devraient avoir accès à un système de formation professionnelle continue.
