MEDIA +
Vous venez de produire pour M6, «L’homme de la situation» (90’), une comédie avec Stéphane Plaza. Est-ce une énième fiction avec un animateur?
Pascale BREUGNOT
Pour ma part, c’est la première fois que je produis une fiction avec un animateur. Par ailleurs, je n’ai jamais considéré Stéphane Plaza comme un présentateur en tant que tel. Il détient une naïveté et une générosité qui font de lui un acteur non traditionnel qui apporte sincérité et drôlerie. Ces valeurs ne s’obtiennent pas aussi facilement avec un comédien de métier. A titre comparatif, les acteurs de séries américaines ont une façon d’envoyer les textes, de jouer avec le corps et de se donner au téléspectateur. En France, les acteurs sont plus introvertis, plus cérébraux. Dès lors, nous gagnons à avoir des acteurs comme Stéphane Plaza qui offrent une partie de leur personnalité au service d’un rôle.
MEDIA +
Proposer une fiction avec un animateur dans le rôle titre, cela permet-il d’attiser la curiosité du téléspectateur ?
Pascale BREUGNOT
En télévision, il n’y a jamais de valeurs sûres dans quoi que ce soit. Tout dépend de la façon dont vous allez traiter les thèmes. Stéphane Plaza a beaucoup de potentiel et c’est pourquoi un deuxième épisode est en écriture. [NDLR: «L’homme de la situation» sera diffusé en Prime le 15 décembre sur M6].
MEDIA +
La saison 2 de «Doc Martin» a démarré lundi sur TF1. Cette saison est-elle scénaristiquement plus forte que l’année dernière ?
Pascale BREUGNOT
Bien entendu ! Comme dans chaque série, nous faisons évoluer le personnage principal. Ce qui est très intéressant, c’est de réussir à faire vivre d’une façon plus riche les héros de la série. «Doc Martin» est une fiction possédant un ton très différent des autres séries télévisées puisque nous avons des comédiens qu’on ne voit nulle part ailleurs. De plus, le côté régional de la série (tournée en Bretagne) apporte une fraicheur et une simplicité. Enfin, nous avons de vrais personnages ayant des tronches et un vocabulaire qui leur sont propres. [NDLR : Les 2 premiers épisodes de «Doc Martin» saison 2 ont réuni lundi soir 5,8 millions de téléspectateurs soit 23 % de pda en moyenne]. Nous écrivons actuellement la troisième saison.
MEDIA +
La série «Alice Nevers» se poursuit-elle sur TF1 ?
Pascale BREUGNOT
Absolument ! Nous sommes en tournage de 6 nouveaux épisodes de 52’. Cette série procédurale a beaucoup évolué. Nous avons véritablement travaillé l’aspect privé du personnage principal Alice Nevers, ce qui la rend plus humaine dans les enquêtes qu’elle accompagne. Dans la série, nous sommes attentifs à la qualité de la lumière et du décor afin que l’histoire soit particulièrement séduisante. La réalisation est très soignée. Chaque histoire est un fait de société qui concerne directement le spectateur.
MEDIA +
Avez-vous des projets pour France Télévisions ?
Pascale BREUGNOT
Oui, nous avons tourné un téléfilm pour France 2, «Faux Coupable» (100’), avec Emma de Caunes. La diffusion de cette fiction adaptée du livre de John Katzenbach, est prévue début 2012 en Prime. L’histoire s’intéresse à une jeune étudiante qui devient l’objet de désir d’un amoureux exalté et obsessionnel, prêt à tout pour la posséder. Par ailleurs, nous rentrons en tournage pour France 2 de la série «Tiger Lily’s» (6X52’), l’histoire de quatre femmes qui, dans les années 80, avaient un groupe de rock. Elles décident aujourd’hui d’aborder la cinquantaine avec le même entrain.